Cette partie du monde a enregistré en 2013/2014, le plus grand nombre de réformes portant sur le climat des affaires, d’après la Banque mondiale.
Le rapport Doing Business 2015, 12ème édition depuis 2004, du Groupe de la Banque mondiale vient de paraître. Premier à offrir une approche non-empirique pour évaluer la réglementation des affaires au niveau microéconomique, Doing Business est aujourd’hui l’un des 4 rapports phares du Groupe de la Banque mondiale ayant suscité, au fil des ans, des dizaines de milliers de citations dans les médias. Rappelons que le document examine les réglementations qui affectent les différentes étapes de la vie d’une entreprise, allant de la création d’entreprise, au commerce transfrontalier, en passant par le paiement des taxes et la résolution de l’insolvabilité.
Par ailleurs, il convient de souligner que si Doing Business examine les indicateurs de régulation du marché du travail, ceux-ci ne sont pas pris en compte dans les indicateurs de mesure consolidés. A cela, il faut ajouter que le rapport ne mesure pas l’ensemble des facteurs liés à l’environnement des affaires. Par exemple, il ne tient pas compte de la qualité de la gestion du système fiscal, de certains facteurs de stabilité macroéconomiques, de la qualification de la main-d’œuvre ou de la résilience des marchés financiers. Notons que le classement global sur la facilité à faire des affaires, selon Doing Business, est le résultat de l’analyse de 10 indicateurs dans les 189 économies qu’il couvre. Ses résultats ont encouragé des débats sur la législation des affaires à travers le monde et de nombreuses études ont été faites sur la corrélation entre les régulations qui répondent aux besoins des entreprises et le développement économique dans les économies. Le document révèle que l’Afrique subsaharienne a enregistré le plus grand nombre de réformes de la réglementation des affaires en 2013/14. Ainsi, entre le 1er juin 2013 et le 1er juin 2014, 35 des 47 gouvernements d’Afrique au Sud du Sahara ont entrepris au moins une réforme pour améliorer leur environnement des affaires, pour un total de 75 réformes.
Au total, 74% des économies de la région ont amélioré la réglementation de leur environnement des affaires pour les entrepreneurs locaux. Le Bénin, la RDC, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo sont parmi les 10 premiers pays ayant le plus amélioré leur réglementation des affaires parmi les 189 économies couvertes par le rapport. Il faut souligner aussi que depuis 2005, tous les pays de la région ont amélioré l’environnement réglementaire des affaires pour les petites et moyennes entreprises avec le Rwanda en tête, suivi de Maurice et de la Sierra Leone. La série de rapports constate également qu’au cours des cinq dernières années, 11 pays en Afrique subsaharienne sont apparus sur la liste annuelle des 10 économies qui ont fait le plus de progrès, selon les indicateurs de mesure de Doing Business. Certains comme le Burundi, la République du Cap Vert, la Côte d’Ivoire et le Rwanda l’ont même été à plusieurs reprises. Performance du Mali. Le Sénégal, quant à lui, a mis en œuvre des réformes dans six des 10 domaines suivis par Doing Business soit le plus grand total cette année. Grâce à ces réformes, ce pays réduit progressivement l’écart avec les meilleures pratiques observées ailleurs. En 2005, par exemple, l’importation des marchandises provenant d’outremer prenait 27 jours. Aujourd’hui, elle ne prend que 14 jours, soit autant qu’en Pologne.
Pour la première fois cette année, Doing Business a recueilli les données pour la deuxième ville commerciale dans 11 économies où la population s’élève à plus de 100 millions d’habitants. Ainsi au Nigeria, par exemple, le document analyse la réglementation des affaires à Kano et à Lagos. En outre, le rapport de cette année élargit également l’étendue des données de trois des 10 thèmes abordés, et il est prévu d’en élargir cinq autres l’année prochaine. Pour ce qui est des performances, Singapour est en tête du classement mondial sur la facilité à faire des affaires. Suivent la Nouvelle-Zélande, la Région Administrative Spéciale de Hong Kong (Chine), le Danemark, la République de Corée, la Norvège, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Finlande et l’Australie qui sont classés sur la liste des 10 premières économies où l’environnement est le plus favorable aux affaires. Le Mali, de son côté, a facilité l’obtention des permis de construire en réduisant le temps nécessaire pour obtenir une étude géotechnique. En outre, il a renforcé la protection des investisseurs minoritaires en introduisant des conditions additionnelles pour révéler des opérations entre personnes ou entités apparentées au conseil d’administration et en permettant aux actionnaires de consulter les documents relatifs à ces opérations et de nommer des commissaires aux comptes chargés de l’examen et de la vérification de telles transactions. Dans le domaine de la réforme de la réglementation des affaires (obtention des permis de construire, protection des investisseurs minoritaires) notre pays est classé 146ème dans le Doing Business 2015. Le classement de la facilité à faire des affaires est désormais basé sur l’index de la distance de la frontière. Cette mesure montre à quel niveau chaque économie se situe par rapport aux meilleures pratiques mondiales en matière de réglementation des affaires. Un score plus élevé indique un environnement d’affaires plus efficace et des institutions juridiques plus solides. La mesure de la «distance à la frontière», introduite dans le rapport Doing Business 2012, indique la «distance» qui sépare chaque économie de la «frontière». La mesure est normalisée entre 0 et 100, 100 représentant la frontière. L’indice de facilité à faire des affaires classe les économies de 1 à 189. Leur classement respectif est obtenu en fonction de leurs scores cumulés de distance à la frontière. Il s’agit de la moyenne des scores de distance à la frontière de chacun des 10 domaines inclus dans Doing Business 2015. Le score cumulé n’inclut pas les indicateurs sur la règlementation du marché du travail.
F. MAÏGA
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Transport aérien : Air France dessert désormais Abidjan en A 380
La compagnie aérienne française, Air France à commencé à desservir Abidjan en A 380. La compagnie assure trois fréquences par semaine. Les autres vols sont opérés en Boeing 777-300 avec quatre fréquences par semaine. ‘’Proposer des vols réguliers en A 380 vers l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan constitue pour nous un symbole fort. Il démontre notre volonté d’accompagner l’essor rapide de la Côte d’Ivoire, mais également de toujours proposer le meilleur de nos produits et services vers l’Afrique » a déclaré Frank Legré, Directeur général Afrique d’Air France-KLM. Le 28 janvier 2014, grâce à un vol opéré en A380 à l’occasion du Forum Investir en Côte d’Ivoire, Air France avait déjà confirmé sa volonté de faire d’Abidjan la première destination en Afrique francophone et la deuxième en Afrique après Johannesburg. ‘’ La Compagnie entend ainsi accompagner la croissance du pays, qui ambitionne d’être le hub et la porte d’entrée vers l’Afrique de l’Ouest, un marché de plus de 300 millions d’habitants ».