Réinsertion socio-économique : L’ANPE aide a la formation des femmes déplacées du nord de Moribabougou

News

Société

Article

Société

Publié le jeudi 13 novembre 2014 | L’Essor

La crise socio-politique et sécuritaire de 2012 a provoqué un vaste mouvement de populations du nord vers le sud. Les femmes et les enfants ont été les plus concernés par ce mouvement. Malgré les efforts menés par notre pays et ses partenaires dans le cadre du rétablissement de la situation, certains déplacés ont choisi de vivre désormais au sein des populations d’accueil.

Ce sont surtout des femmes qui triment pour leur quotidien en s’investissant dans des activités socio-économiques. C’est le cas à Moribabougou où elles ont constitué une association de femmes déplacées pour réussir leur réinsertion socio-économique. Ce groupement de femmes a choisi de s’investir dans la transformation des produits agro-alimentaires. L’association a sollicité l’appui de l’ANPE pour une session de formation en vue de valoriser et pérenniser son projet. La formation visait, entre autres objectifs, à permettre aux bénéficiaires de développer une activité génératrice d’emplois et de revenus, de valoriser la politique du « consommer malien » pour la promotion du secteur agricole et de renforcer l’employabilité des déplacés, a énuméré la présidente de l’association des femmes déplacées de Moribabougou, Aminata Soumana.

Ces activités, a fait remarquer le directeur régional de l’ANPE, El Hadj Brahima Sidibé, s’inscrivent parfaitement dans cadre de la mission de sa structure qui est de concevoir et mettre en œuvre des mécanismes et des actions destinés à assurer la promotion de l’emploi, notamment l’emploi féminin. Pour les besoins de cette session de formation, l’ANPE a équipé l’association en matériels adéquats et assuré l’élaboration des supports de cours. Les participantes ont été initiées à la transformation des produits agro-alimentaires. Elles ont appris comment transformer les fruits en sirop, en jus, en nectar et en confiture. Elles ont également été initiées à la transformation des céréales sèches : le fonio précuit, le « juca » de mil, le farine infantile. Elles ont aussi appris des notions préliminaires d’hygiène et de qualité des aliments.

« Notre satisfaction est totale, car avant de contribuer à la réinsertion socio-économique de population vulnérables que nous sommes, cette session nous aidera dans nos foyers d’abord pour l’alimentation des enfants et de la famille en général », a souligné Aminata Soumana.
Cette session, a fait remarquer El hadj Brahima Sidibé, permettra de sécuriser des emplois pour des femmes et créer de nouveaux emplois pour d’autres. « Elle permettra également la promotion et une meilleure représentativité de nos produits locaux sur le marché », a ajouté une participante visiblement satisfaite.

A. MAÏGA
AMAP-Koulikoro