Le Projet d’appui au développement communautaire, qui prend fin le 31 décembre prochain, a investi 6,9 milliards de Fcfa dans 318 microprojets répartis entre les régions de Kayes et de Koulikoro.
Le Comité national de pilotage du Projet d’appui au développement communautaire (PADEC) a tenu, mercredi, sa 9è session ordinaire dans la salle de conférence de l’Observatoire du développement humain durable. La réunion était présidée par le secrétaire général du ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Samba A. Baby, et s’est déroulée en présence de la directrice du projet, Mme Sy Kadiatou Sow.
Lors de cette session ordinaire, les participants ont fait le point sur l’exécution des recommandations de la session précédente et examiné le bilan du projet.
Le PADEC est conçu comme la seconde phase du Projet de réduction de la pauvreté (PRP) financé par le Fonds africain de développement (FAD). Il contribue à l’atteinte des Objectifs de développement du millénaire (ODM), en particulier dans les domaines de la réduction de la pauvreté, de l’éducation, du genre et de l’environnement.
Le projet s’est fixé plusieurs objectifs spécifiques. Un de ces objectifs est de contribuer à réduire la pauvreté dans notre pays, et un autre, de favoriser le développement communautaire de 505 villages des régions de Kayes et de Koulikoro. Le projet intervient ainsi dans les cercles de Diéma, Nioro, Kayes (région de Kayes), Kolokani, Banamba et Nara (région de Koulikoro). Et il s’inspire des priorités définies dans le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté dans notre pays. Ces priorités portent sur le développement institutionnel, l’amélioration de la gouvernance et de la participation, le développement des ressources humaines et de l’accès aux services sociaux de base et le développement des infrastructures de base et des secteurs productifs.
Ces domaines d’activités s’articulent autour de trois composantes ayant trait au renforcement des capacités organisationnelles, techniques et institutionnelles des populations rurales mais aussi des structures intermédiaires techniques et financières. Parmi ces structures, figurent les Ong, les services financiers décentralisés (SFD), le comité villageois de développement (CVD), le comité de gestion (CG), les animateurs villageois de développement (AVD), des communes, des cercles, des régions, des services techniques déconcentrés de l’Etat et du ministère de tutelle du projet. Les activités de la première composante visent, d’une part, à assurer la participation effective de ces différentes structures au développement communautaire, et d’autre part, à élaborer une base de données sur la pauvreté dans la zone du projet.
La seconde composante s’occupe du développement des microprojets et des services financiers et vise à améliorer l’accès des populations aux services socio-économiques de base de proximité en responsabilisant les acteurs dans l’identification, la hiérarchisation, l’exécution et la gestion des microprojets répondant à leurs besoins.
La troisième composante qui concerne la gestion du projet, œuvre à rendre opérationnelle l’équipe chargée de la mise en œuvre du projet.
La durée du projet est de 5 ans et son coût est évalué à 14,760 milliards de Fcfa se répartissant comme suit : 11,821 milliards de Fcfa du FAD (80, 09%) et 2,939 milliards de Fcfa du gouvernement (19, 91%). A la fin du 3ème trimestre de cette année, le taux global d’exécution du PADEC a été estimé à 94,04% et le taux global de décaissement à 92,97 %, dont 82,28% pour les ressources du prêt.
Le Projet d’appui au développement communautaire prend fin le 31 décembre 2014. Cette année 2014, deuxième année de prorogation du projet après la fin de la période contractuelle, devrait consacrer la finalisation des activités restantes et la consolidation des acquis. Même si tous les objectifs escomptés n’ont pas été entièrement atteints, les résultats enregistrés sont satisfaisants. Des progrès ont été réalisés, notamment dans le domaine du renforcement des capacités, dans l’organisation des campagnes d’information et de sensibilisation sur le projet et sur des thèmes liés à la participation communautaire, la réalisation et la gestion des infrastructures socio-économiques de base, la poursuite de la formation des populations (formation des comités de gestion et alphabétisation). A ces acquis, il faut ajouter la réalisation de trois magazines TV sur le projet par l’Agence nationale de communication pour le développement (ANCD). « Un quatrième magazine est en cours de réalisation et 17 microprojets ont été réalisés par le PADEC », a indiqué le président de la session ordinaire du Comité national de pilotage du projet, Samba A. Baby.
A la date du 30 septembre dernier, le taux de réalisation des microprojets a atteint 92,44%. Du démarrage des activités du PADEC, en 2007, à nos jours, 318 microprojets, dont 161 à Kayes et 157 à Koulikoro, ont été réalisés sur un total de 344 prévus. Le coût total de ces investissements s’élève à 6,921 milliards de Fcfa, dont 3,655 milliards de Fcfa pour la région de Kayes et 3,266 milliards de Fcfa pour celle de Koulikoro, sans compter les frais relatifs à la mobilisation sociale des communautés, au renforcement des capacités des bénéficiaires et à la surveillance des travaux.
La directrice du PADEC, Mme Sy Kadiatou Sow, a remercié le ministère de tutelle et ses partenaires. Après avoir présenté son projet, Mme Sy Kadiatou Sow a souligné que les 16 communes identifiées pour bénéficier de l’extension du projet, n’avaient pas reçu beaucoup d’appui malgré les annonces qui avaient été faites. Or, ces communes font partie des cercles d’intervention du PADEC, a-t-elle fait remarquer.
La fin du projet étant proche, le PADEC a, selon sa directrice, renoncé à la réalisation d’au moins une dizaine d’infrastructures.
A. TOURE