l accompagne les pouvoirs publics dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la culture, de l’agriculture et du développement économique.
Le réseau Aga Khan de développement (AKDN) a organisé du 26 octobre au 1er novembre, une caravane de presse, la 4ème du genre, qui a regroupé une dizaine d’organes de presse privés et publics. Conduite par Ibrahima Diallo, le chargé de communication de la zone de l’Afrique de l’ouest du réseau Aga Khan, la caravane a sillonné des villages de la zone d’intervention du Programme de développement coordonné dans la région de Mopti (PDCRM), mis en œuvre par la Fondation Aga Khan. Le but était de présenter les réalisations aux journalistes, de discuter avec les responsables et de recueillir l’avis des bénéficiaires.
AU MALI DEPUIS 1978. Avant la visite de terrain, la presse a assisté, au siège de la structure, à une présentation du PDCRM, des différentes agences du réseau AKDN. Le directeur général du PDCRM, Zana Koné, a expliqué que le réseau Aga Khan de développement, présent au Mali depuis 1978, accompagne les pouvoirs publics dans les domaines prioritaires que sont la santé, l’éducation, la culture, l’agriculture et le développement économique. Il travaille au développement et à la promotion de solutions durables à des problèmes locaux de fond comme la pauvreté, l’analphabétisme, la maladie et la faim.
Au fil des années, le réseau Aga Khan de développement a étendu sa couverture géographique et diversifié ses domaines d’intervention. Au démarrage de ses activités en 2007, le PDCRM n’intervenait que dans 6 villages de 3 communes. Aujourd’hui, avec l’appui de différents bailleurs, il couvre 195 villages de 20 communes des cercles de Mopti et Djenné.
Le réseau Aga Khan, par l’entremise de trois de ses agences, le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC), l’Agence Aga Khan de microfinance (PAMF) et la Fondation Aga Khan (AKF), accompagne le gouvernement dans l’amélioration des conditions de vie des communautés. La mise en œuvre de sept projets en cours participe de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Zana Koné a cité, à ce propos, le Food for Progress III, financé par le département américain de l’agriculture (United state département for agriculture) qui opère dans le développement agricole et l’accès aux crédits.
Le projet santé « Muskoka » prévoit la réalisation et l’équipement de 100 maternités rurales, l’appui à la nutrition, l’hygiène, l’assainissement, grâce à l’appui du ministère des Affaires étrangères du Canada. Le volet santé « Foma 2 », financé en partenariat avec la Fondation Orange, vise la réalisation de 15 maternités rurales pour plus de 173 millions de Fcfa. Le volet éducation est assuré par le Projet d’amélioration de l’accès aux services éducatifs de qualité (PASEQ). Les projets Nutrition Equinut (recherche sur le Didèguè), la recherche variétale sur le mil/sorgho et de résilience aux changements climatiques et le Projet partenariat pour faire avancer le développement humain en Afrique et en Asie (PADHAA) sont aussi en cours d’exécution.
REDUCTION DE LA PAUVRETE. Dans les différents domaines, des résultats encourageants sont perceptibles sur le terrain. Pour améliorer la production agricole, 1972 maraichers, dont 1924 femmes, ont été formés aux techniques améliorées de maraichage et 1548 autres, dont 1519 femmes, aux techniques de transformation et de conservation des produits maraichers. 3 magasins de stockage ont été édifiés à Sofara, Neïma et Goundaga et 15 sites maraichers, d’un hectare chacun, réalisés dans les communes de Fakala, Djenné, Pondori et Nema Badenyakafo dans le cercle de Djenné.
Un accent particulier est mis sur l’introduction de nouvelles variétés de semences de mil/sorgho avec la formation et l’appui en semences (Toroniou, CSM 63, Séguifa) de 26 producteurs pour la multiplication de semences et la mise en place de parcelles de démonstration. Les débats ont aussi mentionné l’exécution d’un projet pilote de chaîne de valeur mil/sorgho avec 8 coopératives de 393 membres et la création de 52 champs écoles qui ont formé plus 3022 producteurs sur les techniques de micro dose, compostage, lutte contre le mildiou et la mineuse d’épi. En collaboration avec l’Office riz Mopti, 885 producteurs et 12 encadreurs des périmètres irrigués villageois ont été formés aux techniques de riziculture intensive (SRI), 4 tests rizipisciculture ont été engagés et 7 villages appuyés en semences de riz certifié (16 tonnes en R2) sous forme de crédit revolving.
En plus des acquis des précédents projets et pour améliorer le taux brut de scolarisation de la région, la Fondation Aga Khan dans le cadre d’un consortium avec trois ONG internationales (Plan International, World Vision et Save the Children), à travers le projet PASEQ, a ouvert des chantiers de construction de salles de classe dans 12 écoles et 10 nouveaux CDPE en faveur de 10.000 enfants dans 12 communes des cercles de Mopti et Djenné. Il va aussi renforcer la formation continue de 168 enseignants, 90 mères éducatrices, la réalisation de 27 latrines et 34 forages dans le domaine de l’hygiène, 8 hangars-cantines et la dotation en vivres pour l’alimentation scolaire.
Le réseau Aga Khan de développement en 5ème Région contribue à la réduction de la pauvreté grâce à l’installation de sa filiale Aga Khan Agency for Microfinance-AKAM dénommée « Première agence de microfinance » (PAMF). Créée en 2006, elle couvre 6 cercles (Mopti, Djenné, Youwarou, Bankass, Koro et Bandiagara) sur les 8 de la région. Avec un encourt de plus de sept milliards de Fcfa et environ 36.000 bénéficiaires, la PAMF malgré son jeune âge, s’impose par la qualité de ses produits et les conditions d’accès peu contraignantes, favorables aux producteurs.
RICHESSES ET EMPLOIS. Pour soutenir l’ensemble de ses activités, le Programme de développement coordonné dans la région de Mopti s’est doté d’une composante mobilisation sociale afin de contribuer à l’émergence d’une société civile forte, dynamique et participative au développement local de la région. En plus des 35 organisations villageoises (OV) fonctionnelles, 21 coopératives paysannes, 59 groupements féminins d’épargne-crédits et 81 autres groupements s’occupant de maraichage, AKF a élargi ses interventions aux entreprises du secteur privé. Des actions sont en cours pour couvrir les organisations de l’ensemble des villages de la zone d’intervention.
La Fondation Aga Khan participe donc à la création de richesses et d’emplois. Dans le cadre de la mise en œuvre de ses projets, le PDCRM emploie environ 100 agents et génère des milliers d’emplois temporaires.
Sur le terrain, les hommes de médias ont pu voir les réalisations en termes d’infrastructures : maternités, jardins, CDPE, centres d’alphabétisation, PPIV, Points de services de microcrédits. Dans les quartiers Komoguel I et II de Mopti, le PDCRM a réalisé un point de service de la microfinance, une maison d’architecture de terre, le pavage des rues et la réhabilitation de la grande mosquée.
Dans les villages de Soufouroulaye, Youré, Somadougou, Djébétaga dans le cercle de Mopti et Bonguel, Konio, Guidiowel, Djenné et Madiama dans le cercle de Djenné, grâce à l’accompagnement de l’AKF, les changements apportés dans la vie des communautés sont significatifs et visibles dans tous les domaines. Et les populations s’en réjouissent naturellement. Tout comme le directeur régional de la santé, Maman Coumaré, le directeur adjoint de l’académie d’enseignement de Mopti, Younouss Maïga, et le directeur général de l’Office riz Mopti, Zakaria Camar. Tous ont loué la contribution de qualité de la Fondation Aga Khan et de ses partenaires au développement global de la région de Mopti.
Partout, les populations demandent à la Fondation la reprise du projet « alphabétisation en français des adultes et jeunes membres des organes de gestion des villages » financé par l’ambassade de France au Mali mais arrivé à terme.
Pour le directeur du Programme de développement coordonné dans la région de Mopti, Zana Koné, les demandes formulées par les acteurs du développement local dénotent de la qualité du travail abattu par l’équipe d’AKF sur le terrain et de la confiance des communautés. Il a rappelé que les actions de l’AKF s’inscrivent dans la durée. Aussi, il est prévu de poursuivre l’extension de la couverture géographique et la diversification, selon les priorités des communautés. « Notre ambition est de couvrir entièrement les plus de 400 villages des cercles de Mopti et Djenné et d’aller à l’échelle de la région », a assuré Zana Koné.
D. COULIBALY
AMAP-Mopti
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