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Cercle de Gao : Le drapeau malien flotte de nouveau à Djebok
Publié le lundi 17 novembre 2014  |  Le Témoin
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© aBamako.com par DR
Nord Mali : Une vue de la ville de GAO
Une vue de la ville de GAO




A quelques encablures du troisième round des pourparlers inter-maliens et négociations d’Alger, le rapport des forces penche considérablement du côté des forces loyalistes. Leur ascendance dans la région de Gao vient de se concrétiser par une concession de taille. Ils ont obtenu des communautés alliées du Mnla un retrait pur et simple et sans condition de la commune de Djebok, une localité naguère conquise et sous contrôle des tendances séparatistes.

La concession est intervenue, la semaine dernière, dans le cadre d’une rencontre intercommunautaire sanctionnée par une sorte de fumée de calumet entre d’un côté les Imghads et leurs du Cm-Fpr et du Maa loyaliste, puis des tributs de la région de Gao alliés pour la plupart du trio adverse Mnla-Mcua-Maa sécessionnistes. Conséquence immédiate du gentleman agreement : les Gatia d’Elhaj Gamou et de Yoro Ould Daha ont aussitôt imposé le retour des couleurs nationales du Mali sur les mats, en lieu et place du drapeau de l’Azawad.
Au cours de la même rencontre, qui s’est tenue à Tin-Aouker, localité situé à cheval entre Gao et Kidal, les loyalistes ont également obtenu la restitution des véhicules enlevés par la partie adverse.
Le conclave de Tin-Aouker n’est qu’un épisode de la grande offensive de charme initiée par les mouvements armés loyalistes en direction des communautés en vue d’en démobiliser le maximum au détriment des forces séparatistes. La campagne semble avoir porté ses fruits dans la région de Gao comme à Tombouctou, depuis que le trio Mnla-Hcua-Maa loyaliste s’est retrouvé en difficulté, consécutivement aux difficultés rencontrées par leur parrain au Burkina-Faso. Dans tous les cas, les observateurs les mieux avertis sont formels : même en cas de velléités bellicistes les mouvements armés séparatistes de l’Azawad auront désormais beaucoup de mal à drainer massivement de combattants dans les rangs de certaines communautés généralement pourvoyeuses de guerriers dans la région de Gao, en l’occurrence les Idnans et les Shamannamas. Et d’ajouter que la nouvelle donne aura certainement son pesant d’or et une influence certaine dans la balance lors du round prochain des négociations devant se conclure par un accord définitif de retour de la paix dans le septentrion. C’est dans ce cadre que les propositions de sortie de crise élaborées par la médiation ont été soumises à l’appréciation des différents protagonistes parmi lesquels le Mnla et alliés se distinguent jusqu’à preuve du contraire par une singulière intransigeance.

A. K

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