La majorité présidentielle face à la gouvernance : L’avion présidentiel est un débat inutile, selon Boulkassoum Haïdara

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Publié le lundi 17 novembre 2014 | Le Témoin

Les partis de la majorité présidentielle, la houlette du Pr Younous Hamey Dicko et du président de la Coordination des partis de la majorité présidentielle (Cpmp), investissent la gouvernance, qui agite le pays à travers les commentaires les plus folles sur les commandes militaires et l’achat de l’avion présidentiel. Le conclave tranche le nœud gordien au Cicb.
Nombreuses sont les personnalités de la trampe de Tiemoko Sangaré et Adama Samasekou de l’Adéma, d’une forte armada de membres de la direction nationale du Rpm et députés de la même obédience politique qui consacrèrent a moitié d’une journée pour plancher ensemble sur les voies et moyens pour relancer la gestion de l’état visiblement grippée ces derniers temps par les scandales politico-financiers.
Younous Hameye Dicko du Rds, dans le rôle de conférencier, a ainsi insisté sur la notion du patrimoine public dans le cadre de la bonne gouvernance. Seul un suivi régulier et rigoureux dans ce domaine pourra mettre un terme au phénomène du détournement du denier public, a-t-il indiqué, en suggérant par ailleurs que les nominations au sein de l’appareil d’État soient revues afin que chacun soit désormais à la place convenable. Pour une gestion appropriée des affaires publiques «Le choix des hommes est crucial», dira-t-il, avant de proposer que soit mise en place une banque d’investissements pour les PME/PMI en vue de faciliter l’essor de l’économie.
Et d’en profiter pour plaider la cause du pouvoir en place en implorant la confiance des Maliens dans le gouvernement ainsi que dans les nombreuses reformes engagées pour le bien-être des populations.
Certaines desdites réformes ne sont pas faciles d’application, à cause de nombreuse facteurs socioculturels, a-t-il reconnu.
Le Professeur Dicko a aussi insisté sur la place des parlementaires en tant que maillon important de la Coordination la Majorité Présidentielle (Cmp). Les élus du peuples se doivent de donner des précisions aux responsables politiques présents sur leurs attributions régaliennes afin que ces derniers informent leurs militants qui les confondent fréquemment à celles de maires.L’honorable Aichata Cissé Haidara, connue sous le nom fétiche de Chato, se’st justement appesanti sur les liens entre le parlement et le gouvernement. Il arrive parfois que des projets de loi soient adoptés sans être forcément du goût de l’hémicycle, a-t-elle relevé, tout en indiquant que le député doit s’assumer et affirmer son droit d’avoir à une perception différente de celle de l’exécutif. Ce qui, à ses yeux, permet aussi au Chef de l’Etat de déceler les failles de son programme de société.
Le président de la Coordination des partis de la Majorité Présidentielle s’est montré beaucoup plus tranchant. Dans son discours de clôture des travaux, l’après-midi, Boulkassoum Haidara a indiqué que les 65 partis de la majorité présidentielle, quoi qu’il arrive, restent soudés en bloc derrière le président IBK et défendront par conséquent sans fioriture son programme. Les débuts d’une nouvelle administration sont toujours compliqués et difficiles, a-t-il indiqué, avant de marteler que le débat de l’avion présidentiel est inutile. Et pour cause : le président Boulkassoum Haïdara, président actif du Rpm, déplore qu’une certaine opinion se serve du prétexte de vices de procédures dans l’achat de l’appareil pour faire un mauvais procès au pouvoir actuel. Les partis de la mouvance seront mobilisés pour apporter leur expertise, leurs expériences et tout le support nécessaire à la mise en application correcte du programme présidentiel, s’est-il déclamé, avant de laisser entendre que contrer la psychose du virus Ebola qui a envahi la cité sera désormais la priorité nationale.
Il faut noter que les déclarations du président de la majorité présidentielle sont intervenues dans la foulée de son installation solennelle ainsi que de la trentaine de membres du bureau de ladite majorité qu’il dirige.

Idrissa Kéïta