Alassane Ouattara a reçu samedi soir le ministre malien de la défense au palais présidentiel d'Abidjan. Selon nos informations, le colonel major Yamoussa Camara, proche du capitaine Sanogo, est venu apporter une requete du gouvernement malien quant à la dynamique pour l'heure stérile d'envoi de troupes de la Cedeao sur le sol malien, comme "demandé" par Dioncounda Traoré, président par interim imposé par l'institution sous-regionale, mais sans grand pouvoir à Bamako.
En effet, de dernier est toujours entre les mains du CNRDRE du capitaine Sanogo dont les instructions auraient également été amenées au président Ouattara par l'intermédiaire du ministre de la défense, apprend KOACI.COM d'une source proche du capitaine Sanogo.
Pour les militaires maliens, la Cedeao doit libérer les armes maliennes bloquées notamment dans le port de Conakry sur instruction de le Cedeao. L'armée malienne compte sur ces dernières pour mener elle même l'offensive contre les islamistes au Nord, la Cedeao quant à elle craint un renforcement de fait du pouvoir militaire au Mali et l’impossibilité par la suite, même si débarrassé des islamistes, d'organiser quelconque élection présidentielle transparente.
Devant les projecteurs, à Abidjan, au sortir de l'audience avec le président de le CEDEAO, avec retenu le ministre a vaguement déclaré qu'un éventuel déploiement "discret" pourrait être envisagé à Bamako sans par ailleurs donné plus de détails.
Rappelons que la Cedeao envisage des unités dans la capitale malienne pour sécuriser les institutions de la transition ce à quoi s'oppose catégoriquement le capitaine Sanogo ainsi qu'une bonne partie de l'opinion.