L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) est une norme mondiale de transparence et de bonne gouvernance. Notre pays y a adhéré en 2006 mais ce n’est qu’en 2011 qu’il a été déclaré conforme à cette initiative. Ces dernières années, l’ITIE a adopté une nouvelle exigence qui impose des mises à niveau en vue du maintien de cette conformité. Il a, à cet effet, été initié un plan à mettre en œuvre sur trois ans.
C’est dans ce cadre que le comité de pilotage l’ITIE tient, depuis lundi, un atelier de formation sur la norme ITIE. L’ouverture des travaux était présidée par le ministre des Mines, Boubou Cissé. La rencontre a regroupé en plus des membres du comité de pilotage, les représentants d’entreprises minières, de la société civile, des administrations perceptrices de recettes publiques et des partenaires techniques et financiers, dont la Banque mondiale et la coopération allemande, précisément la GIZ.
L’atelier s’attache à expliquer les principaux changements au sein de la norme et à s’assurer que les processus de transition sont compris. Il explore aussi les possibilités d’utilisation des données afin de promouvoir et d’enrichir le débat public. Enfin, il entreprend de mettre à jour le plan de travail de l’ITIE.
Le gouvernement conscient de l’importance des enjeux du secteur minier, a marqué sa volonté d’en faire le moteur d’un développement durable. Ce qui ne peut se faire qu’avec un niveau élevé de transparence et de responsabilité dans la gestion des richesses provenant du secteur. Cette volonté a valu à notre pays d’être déclaré conforme à l’ITIE en 2011.
Durant l’atelier, les participants analysent les différentes exigences de l’ITIE et leur mode de mise en œuvre. Ils discutent des liens à établir entre exigences nouvelles d’une part, réformes nationales en cours et objectifs du plan de travail, d’autre part. La gestion des taxes locales dans le cadre de la décentralisation sera également revue. Une évaluation sera aussi faite des avantages ainsi que des défis auxquels sont confrontées les entreprises minières à travers la mise en œuvre de l’ITIE.
Pour le secrétaire permanent du comité de pilotage, Boubacar Thienta, la session offre l’occasion d’insuffler une dynamique à la mise en œuvre de l’ITIE pour le maintien du statut reconnu à notre pays.
Le ministre des Mines a, lui, jugé que la session qui amorce l’exécution du plan triennal, traduisait en même temps la volonté du département d’imprégner l’ensemble des parties prenantes aux enjeux de mise en œuvre de la norme. Boubou Cissé a assuré de la détermination de notre pays à appliquer strictement les directives résultant de la norme. Il a, dans cette perspective, sollicité une mobilisation accrue de la société civile et des partenaires, notamment la coopération allemande, la Banque mondiale et les entreprises minières.
Il a ensuite évoqué une série d’initiatives et de mesures déjà prises dans le cadre de l’application stricte de la norme. Il s’agit, entre autres, de l’annonce de l’avènement d’une nouvelle ère minière sous-tendue par une plus grande implication des communautés dans l’activité minière, l’amélioration de la fiscalité minière et pétrolière, la gestion transparente des contrats miniers, l’information et la sensibilisation des communautés. Ces mesures seront renforcées afin que l’industrie minière puisse pleinement jouer son rôle de moteur de croissance de l’économie nationale et de lutte contre la pauvreté, a promis le ministre.
Lougaye ALMOULOUD