Suite à l'introduction de la maladie à virus Ebola au Mali, la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso Hèrè), parti politique dirigé par l' ancien Premier ministre Soumana Sako, a réclamé une enquête internationale indépendante dirigée par l'OMS.
Le 11 novembre, un infrimier de la clinique Pasteur de Bamako est décédé d'Ebola, après avoir traité un imam venu de Guinée qui est aussi décédé d'Ebola selon toute vraisemblance. Le premier cas enregistré au Mali - une fillette de 2 ans - était aussi venu de Guinée.
Lors d'une conférence de presse tenue à Bamako, les responsables de la CNAS-Faso Hèrè, il faut traquer les commanditaires et les bénéficiaires de ce qui a tout l'air d'un complot contre la santé publique.
La CNAS-Faso Hèrè "exige qu'une suite judiciaire appropriée soit donnée aux résultats de l'enquête ordonnée par le président de la République à l'encontre de toutes personnes physiques ou morales, y compris la clinique Pasteur et ses responsables, impliquées dans l'imbroglio ayant abouti à la mise en danger de la vie de toute une Nation et de l'économie nationale".
Selon le ministère malien de la Santé, le nombre de personnes- contacts suivies par les services de santé a augmenté et s'élève à 577, qui ont toutes été mises en observation pour contrôle sanitaire.
Pour le CNAS, les événements entourant le cas de l'iman guinéen "dénotent un décalage net entre les assurances mirobolantes données par le gouvernement (malien) et la réalité crue et cruelle des dysfonctionnements et autres gaps dans le dispositif de prévention, de contrôle et de gestion de la crise Ebola au Mali".
Le procureur de la République a ouvert lundi une information judiciaire sur cette affaire. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a inspecté lundi le dispositif de prévention d'Ebola mis en place à Kourémalé, localité située à la frontière guinéenne. A cette occasion, il a appelé à la mobilisation générale et à la vigilance des agents sanitaires et les forces de sécurité.