Bonne gouvernance syndicale : L’OIT cible les femmes et les jeunes

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Publié le jeudi 20 novembre 2014 | L’Essor

Le monde du travail est en perpétuelle mutation et exige des syndicats et de leurs membres d’avoir des compétences dans plusieurs domaines comme la gouvernance syndicale, les normes internationales du travail prenant en compte l’égalité entre femmes et hommes pour relever les défis. C’est du moins l’avis de Mamounata Cissé Guira, représentante du Bureau international du travail (BIT) basé à Dakar, lors de la cérémonie d’ouverture mardi d’un atelier de formation initié par son organisation en partenariat avec les deux grandes centrales syndicales maliennes : l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM).

L’atelier vise à renforcer les capacités de l’unité d’action syndicale du Mali sur la gouvernance syndicale par l’intégration des questions de genre dans la planification stratégique et les politiques des organisations syndicales pour la promotion du Programme par pays pour un travail décent (PPTD).
Pendant quatre jours, trente leaders syndicaux, composés essentiellement de jeunes et de femmes, vont acquérir des connaissances sur les règles de bonne gouvernance et les normes internationales du travail. Pour la spécialiste des activités des travailleurs (ACTRAV) du BIT, Mamounata Cissé Guira, cet exercice constitue un programme interactif : « il vise à permettre aux dirigeants(tes) syndicaux(les) d’adopter une politique de bonne gouvernance syndicale et d’acquérir une meilleure connaissance sur les normes et le genre, afin d’accroitre la représentativité et l’influence des femmes et jeunes leaders syndicaux ». Elle a invité les participants à créer une plate-forme intersyndicale « jeunes et femmes » d’information, de sensibilisation et de réflexion sur l’intégration du genre dans l’action syndicale.
Une telle plateforme mettra au premier plan les jeunes et les femmes, a souligné le ministre du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les Institutions, Bocar Moussa Diarra, qui a présidé l’ouverture des travaux. « Je souhaite que cet atelier contribue effectivement à renforcer les capacités des membres de nos principales centrales syndicales en matière de normes et de gouvernance syndicale pour des prestations de qualité toujours plus grande en direction de leurs membres. Et je salue le choix porté sur les jeunes et particulièrement les femmes leaders syndicales », s’est-il félicité.
Ce renforcement de capacité fait suite aux programmes de formation engagés depuis 2011 par ACTRAV/BIT pour la promotion des organisations des travailleurs. Pour matérialiser ses engagements, l’OIT a lancé le PPTD destiné à valoriser le travail décent dans chaque Etat membre en tant qu’objectif national. D’une durée de quatre à six ans, ce programme cible les couches les plus vulnérables à savoir les femmes et les jeunes. Dans notre pays, des pourparlers sont en cours entre différents mandants pour valider le programme. Il sera axé sur la protection sociale dans un esprit d’égalité entre hommes et femmes pour la promotion du travail décent, le dialogue social, les normes internationales du travail et le tripartisme.
Alhoudourou A. MAIGA