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L'Indicateur Renouveau N° 1351 du 21/9/2012

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Crise Malienne : Ça coince de partout !
Publié le lundi 24 septembre 2012  |  L'Indicateur Renouveau




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La crise institutionnelle et sécuritaire que connaît notre pays depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, semble se compliquer un peu plus chaque jour qui passe. Y-a-t-il lieu de désespérer définitivement ? Les prochaines semaines seront, de toute évidence, cruciales pour l’avenir immédiat du Mali. Car, il n’est pas exclu que la communauté internationale, lasse des tergiversations des autorités de Bamako, passe outre pour imposer une intervention au nom du « droit à la légitime défense ».

Le Mali est loin d’être sorti de l’ornière. Pour cause, le clash pourrait se produire entre le gouvernement malien et ses partenaires extérieurs dans la gestion de la crise du Nord.

En effet, les 15, 16 et 17 septembre derniers des instances de la Cédéao étaient en conclave à Abidjan pour plancher sur une éventuelle intervention militaire de la communauté internationale dans la libération des régions du Nord du Mali. Vraisemblablement, les parties en présence n’ont pas trouvé un terrain d’entente sur les modalités concrètes d’un tel déploiement. La Cédéao exige des troupes à Bamako pour sécuriser « son » opération et assurer ainsi ses arrières, d’une part, le gouvernement malien et une partie de l’armée nationale, d’autre part, n’entendent pas les choses de cette oreille et semblent farouchement hostiles à tout déploiement de forces étrangères à Bamako.

Voilà où nous en sommes dans la gestion de l’imbroglio malien à la veille d’un sommet des Nations unies auquel le Mali sera représenté par son Premier ministre, Cheick Modibo Diarra.

En marge de ce sommet, il est annoncé également une Conférence internationale sur la question malienne le 26 septembre prochain à New York à l’initiative de la France, pays qui déploie actuellement d’intenses activités diplomatiques auprès de tous les partenaires et autres acteurs impliqués dans la résolution de la crise. A la suite des tournées africaines de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius et du conseiller spécial sur le sahel, M. Paganon, le président français, François Hollande, a reçu à l’Elysée son homologue burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao dans la crise malienne. A sa sortie d’audience, le président burkinabé n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour faire part d’un certain agacement de plus en plus ressenti par les pays de la sous-région face « au manque de volonté » des tenants du pouvoir à Bamako.

En effet, les partenaires du Mali dans cette crise « ne comprennent toujours pas » le manque d’empressement des autorités maliennes à « apporter une réponse appropriée » aux nombreux défis qui menacent aujourd’hui la sécurité internationale à partir du territoire malien. Cette réponse, aux dires de nombreux observateurs, ne saurait venir que d’une intervention vigoureuse de la communauté internationale en étroite complémentarité avec les forces armées maliennes.

Mais, malgré les discours rassurants, les autorités maliennes semblent avoir un autre agenda propre au Mali. D’où, le ton un peu dépité chez la plupart des émissaires de la Cédéao sur le sujet ces jours-ci.

Aussi, à l’allure où vont les choses, la rupture, même si elle n’est pas encore intervenue, est une éventualité de plus en plus inévitable.

La question fondamentale alors est de savoir qu’est-ce qui pourrait advenir dans ce cas ? En tout cas, de deux choses l’une. Soit le Mali engage prématurément les hostilités avec les occupants avec tout ce que cela comporte comme risques en termes de conséquences. Soit, lasse d’attendre le bon gré des autorités de Bamako, la communauté internationale « impose » une intervention militaire au Mali et décide d’inscrire son action désormais dans le cadre du droit international sous l’égide des Nations unies, en vue de circonscrire les menaces terroristes et sécuritaires auxquelles de nombreux pays de la sous-région sont aujourd’hui exposés dans la suite logique de la situation au nord du Mali.

Le Mali n’a intérêt dans aucune de ces deux hypothèses.

En effet, tout le monde sait que les conditions sont loin d’être réunies actuellement pour que l’armée malienne engage seule la reconquête des zones occupées. Cette éventualité pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour notre pays et surtout l’image de son armée, qui jusque-là, a su malgré tout préserver une certaine estime auprès de bon nombre de citoyens. Une autre défaite de l’armée malienne risque d’accélérer la désintégration totale de la nation malienne. Ne serait que par respect pour la mémoire des pères fondateurs de cette nation, nous devons courir un tel risque.

Quant à une intervention internationale sans le consentement des tenants du pouvoir à Bamako, elle sera perçu par le peuple comme une énième humiliation de trop après les incessantes ballades des aéronefs burkinabè, air cocaïne et autres intempestives incursions des armées mauritaniennes et algériennes sur le territoire malien à l’insu et jamais dénoncées par les régimes en place.

Face à autant d’incertitudes, le nationalisme béat dont certains maliens se font aujourd’hui le chantre, a-t-il encore sa raison d’être ?

Heureusement que depuis bien longtemps le ridicule a cessé d’égratigner dans ce pays.

Toute honte bue, il se trouve encore parmi nous des « soi-disant patriotes » qui ont le culot de bomber les poitrines avec l’annexion et la perte totale de l’exercice de l’autorité de l’Etat sur les 2/3 du territoire national.

Combien de fois les Modibo Kéita -, Mamadou Konaté, Fily Dabo Sissoko et compagnons se sont entre-temps retournés dans leurs tombes ?

Nous, leurs héritiers, l’impression qui se dégage de notre comportement ne peut s’exprimer que par «On s’en fout… ! Advienne ce qui pourra ! »

Quel sens de la responsabilité… !

Ibrahima Sidibé

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