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Publié le mercredi 9 mai 2012   |  Le Républicain




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Le Mali, on le savait, a toujours été un pays des urgences à gérer et même de l’urgence des urgences. Cet état de fait, aujourd’hui, s’est exacerbé d’un cran, un cran considérable, en raison du dérèglement politique et social, du grand chambardement que le pays connait depuis le 22 mars. Le propos n’est pas, ici, d’analyser le comment et le pourquoi des choses, le bien fondé ou non des actes posés ou encore de disséquer les moyens mis en œuvre en vue d’un mécanisme de sortie de crise. Mais de s’arrêter un temps sur son impact sur le pays, son état physique et moral.

Le pays est à l’arrêt. Le commerce et le business marchent au ralenti, les chantiers ont fermés, les initiatives reportées, les chancelleries dans l’expectative, le doigt en direction du bouton rouge des rapatriements massifs. L’école ne sait si les évaluations auront lieu ou pas. Bref c’est le régime du service minimal. Tout le monde attend, dans quatorze jours, au soir du 21 mai prochain, ce qui va se passer. Si le Mali réussira au non le virage qu’il ne devrait pas rater, le virage des virages. Ce tournant en épingle à cheveux, par temps de grande tornade, que les politiques se doivent de réussir. Ce tournant que les militaires doivent réussir, le Virage que la société civile et même le citoyen ordinaire ne doivent manquer à aucun prix.

Le monde entier nous regarde et parfois prie pour nous pour que le Mali se retrouve et se réinvente, puisant dans sa force séculaire herculéenne telle que léguée par des millénaires d’histoire. Tous les fils du pays ont le regard rivé sur le cérémonial du passage de témoin entre l’Intérim et sa sœur cadette la Transition. Si cette alchimie se réalise, comme une osmose voulue et acceptée, dans le sens de l’intérêt du pays et d’un commun accord, alors tout le reste sera possible, alors le pays sera sauvé.

Au total il y a un pays à sauver, un pays qui a mal, mon pays qui va mal. Et pour cause il est colonisé et sont charriés tous les détritus qui en constituent les funestes ingrédients : Incertitudes du lendemain, déportations et exils, ordre barbare, exactions et humiliations, viols et brigandages, génocide culturel et civilisationel. Et voilà qu’aux dernières nouvelles, Aqmi se renforce de nouveaux mercenaires sans doute plus cruels que leurs devanciers… Et le pays pleure. Et il y a urgence.

Si la transition attendue va dans le sens de recoudre les Maliens et arrive à faire se taire les querelles qui n’ont que trop duré et qui ont déjà emporté leur part de victimes, alors le sursaut sera possible, alors l’essentiel reviendra à la surface, alors les batailles futures et urgentes seront gagnées. Il y a vraiment urgence.

S.El Moctar Kounta

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