NEW YORK (Non défini / Nations unies), 25 sept 2012 (AFP) - Le président américain Barack Obama devait évoquer mardi au premier jour de l`Assemblée générale de l`ONU la guerre en Syrie ou les ambitions nucléaires de l`Iran, tandis que le président français François Hollande devait appuyer une intervention dans le nord du Mali.
Plus de 120 chefs d`Etat, Premiers ministres et ministres sont attendus cette semaine à New York pour la 67e session de l`Assemblée.
François Hollande, pour sa première apparition à la tribune du palais des Nations unies à New York depuis son élection le 6 mai, devrait notamment appeler à soutenir le déploiement d`une force africaine au Mali pour aider à combattre les islamistes armés qui tiennent le nord du pays.
"Cela fait des mois et des mois qu`on travaille là-dessus, pour la première fois, il y a une espérance qui se lève", a expliqué lundi à New York le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Une réunion de haut niveau sur le Sahel doit ensuite se tenir mercredi en marge de l`Assemblée générale et étudiera la demande du Mali. M. Fabius a espéré que "la décision sera prise rapidement".
M. Obama, dont le discours est prévu à 10H10 (14H10 GMT), devrait de son côté mentionner les grands dossiers géopolitiques du moment, dont les violences contre les missions diplomatiques américaines dans le monde arabo-musulman suscitées par un obscur film dénigrant l`islam produit aux
Etats-Unis.
"Le président dira clairement que nous rejetons les opinions (présentées) dans la vidéo qui ont choqué dans le monde musulman, tout en soulignant que la violence n`est jamais acceptable", et réaffirmera aussi que l`Iran "ne doit pas être autorisé à développer une arme nucléaire", a indiqué lundi son
porte-parole, Jay Carney.
Contrairement aux années précédentes, M. Obama, qui quittera New York mardi dès le début de l`après-midi après à peine 24 heures sur place, n`a pas prévu de rencontrer de dirigeants en tête-à-tête, une tâche dévolue à sa secrétaire d`Etat Hillary Clinton.
"Formes médiévales de torture" en Syrie
La chef de la diplomatie américaine a d`ailleurs multiplié lundi les
contacts avec des dirigeants musulmans pour réchauffer les relations après les manifestations anti-américaines et appeler à lutter contre l`extrémisme islamiste.
Elle a notamment rencontré les présidents libyen et pakistanais, Mohamed Magariaf et Asif Ali Zardari. L`attaque du consulat américain à Benghazi (Libye, est), le 11 septembre, avait coûté la vie à l`ambassadeur américain en
Libye.
La guerre en Syrie, qui a fait 29.000 morts en 18 mois selon l`Observatoire syrien des droits de l`Homme (OSDH), sera aussi au coeur des discussions, même si ce dossier est bloqué au Conseil de sécurité de l`ONU en raison de l`opposition de Pékin et Moscou à des sanctions contre Damas.
Lundi, l`émissaire de l`ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi, de retour de Syrie, a qualifié la situation d`"extrêmement grave" et rapporté que des prisonniers subissaient des "formes médiévales de torture".
Comme chaque année, Mahmoud Ahmadinejad a profité de la tribune que lui offre l`Assemblée générale pour fustiger les puissances occidentales qui impose des sanctions à l`Iran à cause de son programme nucléaire, accusant Washington, Paris et Londres de "violer les droits et libertés d`autres nations".
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l`Iran de vouloir se doter de l`arme atomique sous couvert d`un programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie.
Une cinquantaine de manifestants ont protesté lundi devant l`hôtel où
séjourne M. Ahmadinejad, qualifiant son régime de "plus grand parrain au monde du terrorisme".