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Edito : Dakar, une vitrine africaine du salut ?
Publié le mercredi 9 mai 2012   |  Le Républicain


Sénégal
© Autre presse par DR
Sénégal : A. Wade, président sortant et Macky Sall, président élu


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Wade battu mais grand seigneur. Une classe politique soucieuse d’équilibre, sachant sans doute que les démocraties africaines imposent, avant tout, une gouvernance de pénurie ; et puis Macky Sall déclarant publiquement ses biens, largement supérieurs au patrimoine du chaloupier lebou de Grand Yoff mais de la petite monnaie pour Mit Romney ou les Bush. Le Sénégal est sur un nuage, sans doute fragile comme le continent lui-même mais mérité. Dans l’épreuve, il a érigé des barricades et brûlé des voitures. Mais au soir de la victoire, personne ne s’en est pris aux biens ou à la personne de Karim Wade, par exemple.


A. Wade et M. Sall
Une belle leçon de hauteur que plusieurs pays devraient méditer, à commencer par le Mali. Ceci dit, la déclaration des biens devrait aller au-delà de la solennité du premier jour pour être une pratique annuelle. Théoriquement, c’est cela la règle dans bien des projets démocratiques africains. Mais le défi c’est de le traduire en réflexe avant d’étendre la contrainte au gouvernement et à la sphère de l’administration le plus en contact avec les deniers publics. Et naturellement ce avec quoi on vient n’a aucune importance si ce n’est pas comparé à ce avec quoi on quitte. Ce qui, entre prête-noms et autres formes subtiles de blanchiment, pose l’épineux problème de la traçabilité des cols blancs.

Mais l’accent, et ce serait bon que le Sénégal redevenu un exemple à suivre éclaire ses voisins, doit être mis sur quelques indicateurs fondamentaux de la bonne gouvernance attendue des processus démocratiques. Il y a, à cet égard, deux axes qui peuvent être facilement évalués. L’un est la libération des médias publics qui n’est pas leur privatisation, mais la pédagogie volontariste du pouvoir à laisser télé, radio et journaux publics à faire du journalisme, le vrai, orienté vers l’information correcte et équilibrée de la nation. Le second axe, c’est la qualité de la justice. Celle-ci doit être intègre et indépendante.

Surveiller l’intégrité de ce secteur est aussi l’affaire des citoyens à travers « l’ordre des justiciables ». Mais l’Etat reste capital à cet enjeu, parce que garant du système d’intégrité public. Quant à l’indépendance de la justice, elle est le thermomètre même de la démocratie. Certains spécialistes ajoutent à ces deux axes celui de bonnes élections. Il est vrai qu’un Etat qui ne veut pas d’élections frauduleuses n’en aura pas.

Adam Thiam

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