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Intervention de la CEDEAO : L’avenir du Mali en question
Publié le mardi 25 septembre 2012  |  Le Katois


Réunion
© aBamako.com par sa
Réunion de la mission technique d`évaluation de la force en attente de la CEDEAO
Samedi 7 juillet 2012. Bamako. Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye 1ere séance de travail de la mission technique avec les autorités militaires du Mali.


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Le Mali est plus que jamais offert aux forces du Mali au Sud comme au Nord. Les Maliens le comprendront un jour. Le jeu de la géopolitique est difficilement compris à la base, c’est-à-dire par le commun des mortels. Les officines politiques et les magnats de la stratégie savent trouver les détours pour brouiller les pistes.

C’est ainsi qu’on aura toujours toutes les difficultés de voir, d’apercevoir et de comprendre le jeu des puissances comme la France et les USA derrière la CEDEAO, le jeu du Qatar, de l’Arabie Saoudite derrière Ançar Dine ou le Mujao. De même, on aura toujours les mêmes difficultés à voir la jonction entre ces deux alliances dans le dossier malien. L’un se faisant au Nord, l’autre au Sud.

Qu’on le veuille ou pas, le Mali est aujourd’hui un enjeu qui nous dépasse. Sur le Mali, l’avenir des Français et des Américains, leur sécurité et leur devenir économique se préparent sur notre sol, sans que nous ne voyions rien venir. Pendant que depuis le 22 mars dernier, nous nous entredéchirons pour maîtriser le pouvoir à Bamako, ces différentes officines travaillent à peaufiner leurs stratégies sans jamais changer l’objectif : entailler le Mali et le gérer en coupes réglées. Sur le chemin de cet objectif, seul le changement de régime en France a ralenti les choses et modifié un peu les paramètres. L’arrivée de François Hollande n’a pas changé la position de la France d’un iota, c’est seulement la stratégie qui a changé. Le va-t-en guerre et insolent système Sarkozyste laisse la place à la prudence et à la l’impassibilité «hollandaises».

A l’interventionnisme direct de Sarkozy (CNT en Libye et MNLA au Mali), Hollande oppose le partenariat avec les organisations régionales comme la CEDEAO et l’UA. Mais derrière, la France actionnera et activera en se basant sur les chefs d’état installés et entretenus avec ses bénédictions.

Jeux d’intérêts

Dès lors, on comprend aisément pourquoi Alassane Ouattara et Blaise Compaoré, les garde-fous de la Françafrique, sont au premier plan. Ils ont été positionnés en mars dernier au Sommet de la CEDEAO. Ce n’est pas fortuit qu’en même temps que l’Ivoirien prenait les rennes de la Conférence des chefs d’Etat que le burkinabé Kadré Désiré Ouedraogo s’emparait de la Commission. C’était un plan français ourdi par Sarkozy en vue de gérer le dossier malien avec un vernis de problème du Sahel. Sinon, comment comprendre qu’en moins d’une année de présidence de la Côte d’ivoire, Alassane Ouattara se préoccupe de diriger la CEDEAO ? Nulle part, cela ne paraît du réalisme dans la gouvernance, quand on sait que les enjeux de sécurité et de réconciliation à l’interne étaient énormes. Les actuels soubresauts dans l’ouest, à la frontière du Ghana et jusque dans la capitale le démontrent. Mais, ADO avait à cœur de plaire au mentor Sarkozy et lui retourner les honneurs, après ce que le président français a investi pour l’installer au Palais de Cocody.

Blaise, pour sa part, est dans son rôle de régulateur des conflits vis-à-vis de la France et de parrain des seigneurs de guerre pour ses propres intérêts. Tant que les multinationales françaises tirent leur épingle du jeu, il n’est pas inquiété et peut tirer les dividendes pour lui.

Alors, dans cette île aux caïmans, il est urgent que le Mali se dote de dirigeants de cette transition forts et qui se mettent au-dessus des clivages. Car aujourd’hui, face aux enjeux que pose le dossier malien à la forte implication de la CEDEAO et des puissances, il faut que le Mali tire son épingle et que nous préservions un minimum.

La pression internationale se fait de sorte que le Mali n’ait pas les moyens de peser pour faire fléchir une organisation comme la CEDEAO. Cette CEDEAO veut venir à Bamako. Elle viendra au prix qu’elle mettra. A nous de lui opposer une résistance pour qu’elle ne sorte pas de son cadre. Car, depuis le 22 mars 2012, elle nous a fait voir de toutes les couleurs, proposant des compromis les uns plus controversés que les autres. Dans le jeu de ceux qui la représente, on a souvent confondu les intérêts de la l’organisation à ceux des pays d’origine, de ses défendeurs et représentants. Souvent on se demande si Baise et ADO roulent pour la CEDEAO ou leurs pays.

Alors il faut que nous, Maliens, préservions le minimum. Ce minimum c’est notre patrimoine au niveau de la Nation que nous forgeons ensemble depuis 1960, au niveau de notre identité et de notre dignité de maliens ; que nous préservions l’avenir de nos enfants. Qu’ils sachent qu’en 2012, le Mali est tombé dans le trou et que des hommes et des femmes ont usé de leur intelligence pour le relever de-là. Il faut que nous ayons des réponses communes.

Aujourd’hui, dans le paysage socio-politique qui s’offre à nous, les partis politiques se sont affaissés, sinon se sont écartés au profit d’individualités. Aujourd’hui, les Maliens se réclament de Dioncounda, de Cheick Modibo ou d’Amadou Haya Sanogo. Tous ces trois disent aimer le Mali et ne rouler que pour le Mali. Si cela est vrai, il urge pour eux de se mettre au-dessus de leurs égos et de parler d’une même voix. Car aujourd’hui, ce n’est pas tant l’avenir des partis politiques, d’associations ou d’individus qui se joue, mais celui d’un pays, d’une Nation.

Badri CISSÉ

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