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Groupe d’action pour le renouveau du football en Afrique
Publié le mardi 25 septembre 2012  |  Le Katois


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© aBamako.com par as
Coupe de la CAF: Phase aller des matchs de poule. Stade Malien- Leopards du Congo 1-1
1er septembre 2012. Bamako. Stade Modibo Keita.


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La dernière Assemblée Générale Extraordinaire de la Confédération Africaine de Football (CAF) qui s’est tenue, aux Seychelles, le 3 septembre 2012 n’a pas fini de susciter la polémique relative aux prochaines élections à la présidence de la CAF qui auront lieu au Maroc en mars 2013.




Anjorin-Moucharaf
La Grande famille du football africain a saisi l’occasion de cette retrouvaille pour régler de façon consensuelle les problèmes qui minent le développement et la promotion du football sur notre continent. Malheureusement, un (effet) mineur agité par certaines personnes, en mal de publicité, défraie la chronique et leurs auteurs n’arrêtent pas d’attaquer ouvertement, et à tort, le président de la Confédération Africaine de Football (CAF), le Dr Issa HAYATOU.

Nous, membres du Groupe d’Action pour le Renouveau du Football en Afrique (GARF Afrique), avons pris la mesure du problème et le temps de bien analyser cette situation. C’est pourquoi, nous en appelons à l’esprit de responsabilité et de discernement de tout un chacun de nous et surtout de toutes les Fédérations d’Afrique.

Aux Seychelles, les présidents des Fédérations des pays d’Afrique ont procédé à l’amendement de certains articles des statuts qui régissent le football africain, dont le fameux article incriminé que beaucoup de gens se plaisent à appeler aujourd’hui «la loi Raouraoua», du nom du président de la Fédération Algérienne de Football, auteur dudit article. En effet, cet article stipule que «tout candidat aux élections à la présidence de la CAF, outre ses compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du Comité exécutif de la CAF.»

Votée par le Congrès de la CAF avec quarante quatre (44) voix pour, six (06) contre, et une (01) abstention, cette loi frappe malheureusement tous les présidents des Fédérations et les membres de leur Comité exécutif. Pourquoi, Monsieur Jacques Anouma se fatigue-t-il alors à faire croire que le texte adopté est voté contre lui? Bien au contraire, les présidents de Fédérations ne devraient pas voter cette loi, car elle limite leurs ambitions directes de devenir président de la CAF. Mais, ces derniers ont mis de côté leurs ambitions personnelles et égoïstes pour montrer qu’ils sont des personnalités de grandeur d’esprit, des gens qui travaillent pour le développement et la promotion du football africain.

Pour accéder à cette prestigieuse fonction, il faudrait désormais gravir les échelons en devenant d’abord membre du Comité Exécutif de l’Institution. C’est pourquoi, au lendemain de l’Assemblée Générale, Monsieur Jacques Anouma est sorti de sa réserve pour reconnaître, à juste titre, que cette loi ne le visait pas particulièrement, car il serait membre du Comité Exécutif de la CAF. Toutefois, il reconnaît avoir pris sur une chaîne de télévision, la tête de la contestation de «la loi Raouraoua» sur les conditions d’éligibilité à la présidence de la CAF. Mais, il a échoué lamentablement du fait que les présidents de Fédération ont compris l’importance de sécuriser les acquis du football continental en adoptant, à une majorité écrasante, la loi qu’on appelle dorénavant «la loi Raouraoua».



En fait, «la loi Raouraoua» n’est pas une simple trouvaille de la Fédération Algérienne de Football. Dans bon nombre d’institutions dans le monde, pour accéder à la présidence, il faut avoir été membre du Conseil d’administration de ladite institution, afin d’éviter que des instruis ne viennent chambouler le travail que des gens ont mis des années à construire. C’est dans l’esprit de conserver les acquis de la CAF pour les générations futures que cette loi a été adoptée à une majorité écrasante par les dignes représentants de nos différentes Fédérations.

A l’UEFA, il est de tradition que pour devenir président de l’Institution, il faut avoir été membre du Comité exécutif. De l’Italien Francky à l’actuel président français Michel Platini, en passant par Jacques Georges et le Suédois Lennart Johansson, tous ont fait le douloureux exercice de se faire élire membre du Comité exécutif avant d’accéder au perchoir. Ils ne sont pas devenus président du jour au lendemain.

Dans cette logique, ce n’est pas le Comité International Olympique qui déroge à la règle. De façon formelle, tout candidat à la présidence de l’Institution doit avoir été membre du Comité international olympique, avant de rêver prétendre au perchoir.

Aux Etats-Unis par exemple, ne peut être candidat à la présidence de la République que les citoyens nés sur le sol américain. Barack Obama ne serait pas devenu président des Etats-Unis, aussi brillant qu’il soit, s’il ne remplissait pas cette condition primordiale qui existait bien avant sa naissance. En termes clairs, il n’y a pas de génération spontanée dans la vie.

Ce n’est donc pas une fantaisie que la CAF ait acceptée de se mettre sur la même voie. Désormais, tous ceux qui aspirent à devenir président de la CAF, doivent passer l’étape des primaires en réussissant à se faire élire tout au moins membre du Comité Exécutif, en prouvant ainsi qu’ils veulent travailler pour le développement du football africain.

Tout comme le monde, les sociétés évoluent. Les lois et les Constitutions qui régissent le fonctionnement de nos Institutions et de nos pays respectifs évoluent également. Ils subissent des modifications, des toilettages, des amendements pour s’adapter à la réalité du moment et du temps. Quoi de plus normal. Tout évolue, rien n’est figé auquel cas, les Constitutions de nos pays ne connaîtront jamais d’évolution pour apporter le bien-être aux populations.

Le 17 septembre 2012, le GARF Afrique a décidé de monter au créneau pour éviter que des malentendus ne viennent vicier l’atmosphère bon enfant qui a régné aux Seychelles, démontrant aux yeux de la famille du football mondial que l’Afrique est un continent uni.

Au cours de cette réunion, plusieurs questions ont été posées pour comprendre la situation. La plus importante des questions est la suivante: Monsieur Jacques Anouma est-t-il membre du Comité Exécutif de la CAF au point de penser que cette loi est votée contre lui? La réponse est naturellement Non!

Toute la famille du football sait que Monsieur Jacques Anouma a été élu par deux fois membre du Comité exécutif de la FIFA. Mais jamais, il ne s’est fait élire par une Assemblée Générale quelconque comme membre élu du Comité Exécutif de la CAF. Monsieur Jacques Anouma siège au Comité Exécutif de la FIFA avec les privilèges que les textes lui confèrent. A la CAF, il est un membre honorifique qui ne bénéficie pas de droit de vote. La preuve, il n’est président d’aucune Commission technique de la CAF, une prérogative dévolue aux seuls membres du Comité Exécutif. Pourquoi ne s’est-il pas plaint pour réclamer, de droit, la présidence d’une Commission pour servir le football africain? Monsieur Jacques Anouma n’est pas un membre comme les autres membres élus. Halte à l’intoxication! Ce n’est pas donc la peine qu’il vienne perturber la quiétude de la famille du football africain qui, aux Seychelles, a mis des garde-fous pour sécuriser la maison commune à tous et empêcher que des aventuriers du football viennent remettre en cause un certain nombre d’acquis.

Monsieur Jacques Anouma représente pour l’ex-Union des Fédérations Ouest Africaines de Football (UFOA), un mauvais souvenir. On se rappelle que ce dernier s’est battu de toutes ses forces pour se faire élire à la présidence de cette Institution sous-régionale. Malheureusement, au cours de son mandat, Monsieur Jacques Anouma n’a même pas pu organiser une seule compétition en trois ans. Pourtant, il avait promis de toutes ses forces de relancer l’UFOA. Mais hélas, le constat a été très amer. Il a déçu toutes les attentes placées en lui.

Lassés de voir l’UFOA dans l’immobilisme total, c’est à juste titre que les présidents de Fédération l’ont remplacé au cours d’une Assemblée générale extraordinaire à Accra par le Nigérian Amos Adamu qui a redonné à l’Institution ses lettres de noblesse.

La plupart des présidents de Fédération connaissent très bien Monsieur Jacques Anouma que lui-même. S’il n’a pas pu diriger l’ex-UFOA, ce n’est pas la CAF qu’il pourra prétendre diriger. Il a déjà montré ses limites et personne ne lui donnera l’occasion ni la chance de venir détruire tout ce qui a été construit pendant des décennies à la CAF. Pour cette seule raison, les présidents de Fédération d’Afrique ne donneront pas de quitus à son programme, comme il en rêve fortement.

De toutes les façons, au Congrès de Libreville lors de la Coupe d’Afrique des Nations Gabon/Guinée-Equatoriale 2012, les présidents de Fédération dirigés par des personnes responsables, avaient décidé de soutenir le président Hayatou pour un dernier mandat à la présidence de la CAF, afin de profiter de son expérience pour mieux préparer le futur. Au lendemain du Congrès de Libreville, le président Issa HAYATOU a reçu 46 lettres de soutien à sa propre succession à la présidence de la CAF signées par les présidents de Fédérations africaines. C’est un acte formidable en signe de reconnaissance pour tout le travail de développement accompli par cet homme d’actions.

C’est en cela que le vote de l’Assemblée Générale Extraordinaire des Seychelles est un signal fort, très fort pour tous ceux qui s’aventureraient à se mettre sur le chemin de la volonté du collectif des présidents de Fédération qui a décidé d’offrir ce mandat au Dr Issa HAYATOU pour le travail qu’il a abattu. Car, cet homme d’actions a permis à la CAF de jouer les premiers rôles au niveau du football mondial. En 2000 au Ghana et en 2004 en Tunisie, l’expérience de cet homme a survécu aux différentes tractations de ceux qui voulaient le voir partir. Monsieur Jacques Anouma devrait cesser de se plaindre et de se faire passer pour une victime, comme il le fait. Il devrait cesser également de mettre à mal la jeunesse ivoirienne, amie du président HAYATOU depuis le temps du président Félix Hounphouët Boigny à Alassane Ouattara en passant Laurent Gbagbo, avec qui la CAF entretient de bonnes relations au profit de la jeunesse ivoirienne. Pour s’en convaincre, la Côte d’Ivoire est le premier pays en Afrique à avoir reconnu en 2009, les mérites du Dr Issa HAYATOU en lui dédiant une Fondation à la hauteur des qualités exceptionnelles de l’homme. Jacques Anouma était d’ailleurs présent à l’inauguration de cet édifice en marge du premier Championnat d’Afrique des Nations que la Côte d’Ivoire a abrité et qui a été remporté par la République Démocratique du Congo.

Malgré les moyens colossaux mis à sa disposition à la Fédération Ivoirienne de Football par l’Etat ivoirien au cours de ses deux mandats, Monsieur Jacques Anouma n’a pas pu remporter le moindre titre pour la Côte d’Ivoire, que ce soit au niveau des compétitions clubs, des équipes nationales cadettes, des juniors et des séniors, hommes et dames confondus. Il a brillé par son incapacité en faisant du surplace. L’équipe nationale senior, de rêve, menée par le capitaine Didier Drogba, n’est pas le fruit de son travail. Cette équipe a été construite depuis l’Europe grâce à la diaspora ivoirienne et des footballeurs de talents issus des centres de formations de l’ASEC et de l’Africa Sport qui évoluent sur le vieux continent. Anouma ne peut pas donc s’approprier la paternité de la réussite de l’équipe nationale senior de Côte d’Ivoire.

Pour les élections de mars 2013, tous les futurs candidats doivent se conformer aux nouvelles prescriptions des Statuts de la CAF. Tout homme ou futur candidat à la présidence, devra tenir également compte du signal fort et sans appel de l’Assemblée Générale Extraordinaire des Seychelles tenue le 3 septembre 2012.



Fait à Cotonou, le 20 septembre 2012

EL HADJ ANJORIN MOUCHARAFOU

Président du GARF Afrique

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