Le virus hémorragique Ebola continue d’inquiéter les autorités maliennes. L’envoyé spécial de l’ONU pour le virus Ebola était en visite à Bamako afin de s’entretenir avec le Président Ibrahim Boubacar Keita, et ainsi évoquer avec lui de possibles nouvelles mesures de soutien.
Le Mali craint une propagation du virus Ebola. Afin d’éviter cela, l’envoyé spécial de l’ONU, Tony Banbury, en visite au Mali, préconise de mettre en place des mesures d’urgence. Dans un pays qui a connu quatre décès liés au virus Ebola et cinq personnes contrôlées positives au virus, l’urgence est de mettre en place des dispositifs afin d’éviter une propagation.
Mise en place de mesures d’urgence
Ainsi, Tony Banbury préconise que les autorités maliennes assurent le suivi des cas d’Ebola, mettent en place des centres de traitements, organisent la formation des travailleurs de santé. Toutes ces mesures vont permettre au Mali de faire face au virus et ainsi ne pas reproduire les erreurs commises par les premiers pays touchés par Ebola. Un soutien financier pourrait être apporté au Mali, selon Tony Banbury.
Par ailleurs, le Mali se doit de mettre en place à la frontière une bonne surveillance notamment pour les personnes qui viennent d’autres pays. Le chef de l’opposition de l’Union pour la République, Soumaila Cissé, va encore plus loin en préconisant la fermeture des frontières avec la Guinée, l’un des pays les plus touchés par le virus.
Plus de 500 personnes sont placés sous surveillance sanitaire dans le pays. L’apparition au Mali du virus de la fièvre hémorragique Ebola a poussé les Etats-Unis à accroître leurs mesures de protection. Lundi, le dispositif de contrôle mis en place aux Etats-Unis depuis le 11 octobre pour les passagers en provenance des trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus affectés (Liberia, Sierra Leone, Guinée) a été étendu à ceux du Mali. De plus, la France a décidé d’étendre son dispositif de contrôle à tous les vols qui arrivent du Mali sur le sol français.
L’épidémie a fait 5160 morts sur 14 098 cas recensés au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé.