Madrid - Une coopérante espagnole de l'organisation Médecins sans frontières (MSF) va être rapatriée en Espagne en raison d'une possible exposition au virus Ebola en soignant des patients au Mali, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires espagnoles.
"La probabilité de l'infection est relativement haute", a déclaré lors d'une conférence de presse Fernando Simon, du comité gouvernemental de suivi du virus. La jeune femme aurait pu se contaminer en se piquant avec une aiguille alors qu'elle soignait un malade, a-t-il ajouté en se référant à des informations données par MSF.
"Pour l'instant, elle ne présente aucun symptôme", a-t-il poursuivi. L'incubation du virus de la fièvre hémorragique Ebola peut durer jusqu'à 21 jours, période pendant laquelle la personne restera en observation.
La coopérante de MSF, "une femme jeune", dont ni l'identité ni l'âge n'ont été révélés, devrait arriver vendredi matin à Madrid en provenance de Bamako à bord d'un avion médicalisé affrété par MSF.
A son arrivée, elle sera admise à l'hôpital Carlos III, où a déjà été soignée l'aide-soignante Teresa Romero, la première patiente à avoir contracté le virus Ebola en dehors de l'Afrique.
Cette femme de 44 ans est sortie guérie de l'hôpital le 5 novembre dernier après avoir lutté un mois contre le virus.
Elle avait été contaminée en soignant un missionnaire espagnol qui est mort de la fièvre hémorragique le 25 septembre trois jours après son rapatriement de la Sierra Leone à Madrid.
Un autre missionnaire espagnol est décédé le 12 août après son rapatriement du Liberia.
Le nombre de morts dus à l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola depuis le début de l'année s'élève à 5.420 dans six pays d'Afrique, plus les Etats-Unis et l'Espagne, sur un nombre total de 15.145 personnes infectées par le virus, selon le dernier bilan de l'OMS publié mercredi.
Un médecin contaminé par Ebola au Mali a succombé jeudi, a annoncé le ministère de la Santé, portant à cinq le nombre de morts depuis le début de l'infection dans ce pays le 27 octobre dernier. Quelque 300 personnes y sont placées sous surveillance.
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