Les autorités maliennes ont entamé jeudi à Alger le troisième cycle de leurs négociations avec six mouvements rebelles, principalement touaregs, du nord du pays.
La région, que les Touaregs nomment Azawad, a connu quatre soulèvements armés au cours des cinq dernières décennies et le dernier, en 2012, a été suivi d’un coup d’Etat militaire qui a permis à des extrémistes islamistes de se rendre maîtres de la moitié nord du pays et entraîné l’intervention de la France.
Le gouvernement et les six mouvements rebelles ont adopté en juillet une "déclaration de cessation des hostilités" et une "feuille de route" qui prévoit trois cycles de négociations en vue d’un accord de paix durable, mais aucune échéance n’a été fixée.
"Il faut aller vite vers un accord solide qui nous permette d’avancer", a souligné Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, selon l’agence de presse algérienne APS.
"Nous sommes conscients des difficultés qui se posent sur ce chemin et l’une d’elles consiste en la situation sur le terrain qui n’est pas encore en notre faveur et qui montre chaque jour que le temps nous est compté", a-t-il ajouté, évoquant la poursuite des troubles.
Les six mouvements signataires des deux documents sont le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad.
(Hamid Ould Ahmed, Jean-Philippe Lefief pour le service français)