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Mali : des acteurs politiques exigent des sanctions dans l’affaire de l’achat d’un avion présidentiel
Publié le vendredi 21 novembre 2014  |  Xinhua




Plusieurs acteurs politiques du Mali ont exigé, cette semaine, des sanctions contre les responsables des surfacturations et fraudes dans l'achat d'un avion présidentiel et des équipements militaires.
Ces achats avaient été faits par le gouvernement sur la base des dépenses extrabudgétaires et sans appel d'offre. Ils avaient entraîné la suspension de la coopération entre le Mali et le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
Selon un rapport du Vérificateur général du Mali, le montant total des "irrégularités financières s'élève à plus de "28 milliards dont plus de 12 milliards au titre de la fraude".
Face à la presse mercredi, le député Soumaïla Cissé, leader de l'Union pour la république et la démocratie (Urd), le principal parti d'opposition, challenger du président malien Ibrahim Boubacar Keïta au second tour de la dernière élection présidentielle, a "fustigé la mauvaise gouvernance et la corruption au coeur de l'Etat" au sujet de ces deux marchés.
A l'instar de M. Cissé, l'ancien Premier ministre Soumana Sako, président de la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire ( CNAS-Faso Hèrè), parti politique qui n'est ni de l'opposition, ni de la majorité, a soutenu que depuis plus de cinq décennies le Mali "n'a jamais vu une telle frénésie boulimique de détournement de l'argent public et une telle atmosphère nauséabonde de pratiques proprement mafieuses de la part d'agents de l'Etat et de leurs partenaires affairistes étrangers".
Pour Amadou Koita, président du Parti socialiste (PS-Yeleen Kura, opposition), "le vrai visage du régime vient d'être découvert ".
"Nous nous rendons compte que le régime ne vit que par la mauvaise gouvernance et la délinquance financière", a-t-il ajouté, demandant au président malien de s'adresser à la nation pour expliquer au peuple malien ces cas "de corruption et de mauvaise gouvernance".
Pour sa part, la CNAS-Faso Hèrè, a estimé également que le président malien doit s'adresser "publiquement et solennellement à la nation et l'éclairer sur son rôle réel et sa part éventuelle de responsabilité personnelle dans la conception et l'attribution des contrats et marchés sulfureux dénoncés par la Cour suprême et le Bureau du Vérificateur général".
"Le président de la République et son Premier ministre se doivent d'annoncer publiquement les inéluctables sanctions draconiennes qui s'imposent contre les auteurs et complices des ignobles malversations financières perpétrées aux dépens du Peuple et de l'Etat maliens, a ajouté M. Sako, président de la CNAS-Faso Hèrè.
De son côté, le PS-Yeleen Kura "demande tout simplement à la justice malienne de faire son travail pour traduire devant les tribunaux ceux qui se sont rendus coupables de tels détournements.
Du côté du pouvoir, le président de la Convention des partis politiques de la majorité (CMP), Boulkassoum Haïdara, a estimé samedi dernier que le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) "est injustement critiqué par certains de (ses) compatriotes" sur ces affaires.
Les "tonitruantes surfacturations" dans l'achat d'un avion présidentiel et des équipements militaires, "sont le fait de collaborateurs en qui le président IBK avait placé toute sa confiance et qui l'ont cyniquement trahi", a-t-il souligné.
Selon M. Haïdara, le président malien "a fait ses preuves en tant qu'homme d'Etat et doit tirer les leçons de ce début tumultueux de mandat qui a fait douter un peuple impatient".
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