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Electrification rurale : SHER bootse l’offre
Publié le samedi 22 novembre 2014  |  L’Essor




Le projet va multiplier les formules d’accès aux services énergétiques modernes pour satisfaire progressivement les 82% encore non desservis de la population rurale malienne
Le projet Systèmes hybrides d’électrification rurale (SHER) est opérationnel depuis hier. Il a été mis sur les rails par le ministre de l’Energie, Frankaly Keïta, à la faveur d’une cérémonie de lancement organisée à cet effet par l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (AMADER) en présence de Paul Jonathan Martin, représentant le directeur des Opérations de la Banque mondiale au Mali, retenu à l’Assemblée nationale où il expliquait aux élus nationaux les projets financés au Mali par la Banque.
D’une durée de vie prévue de six ans et six mois, le SHER vise à renforcer et à poursuivre l’extension de l’électrification rurale au moyen de l’introduction, dans les mini réseaux ruraux, d’une production hybride combinant le panneau photovoltaïque solaire et les générateurs diesel, ainsi que l’installation d’équipements domestiques solaires. Son objectif global est d’accroître le taux d’accès aux services énergétiques modernes dans les zones rurales et d’augmenter la production d’électricité à base d’énergie renouvelable.
Il s’agit spécifiquement d’augmenter les capacités de production d’électricité dans les centrales électriques rurales existantes et qui alimentent des mini réseaux ruraux et développer ces mini réseaux par un ajout de 4,8 mégawatts au moyen de systèmes hybrides avec des panneaux photovoltaïques, des convertisseurs, des batteries et l’électronique de commande. Le projet devra également jouer un rôle de catalyseur des marchés d’éclairage hors réseau et des lanternes solaires. Il se propose d’autre part d’améliorer l’efficacité énergétique et de promouvoir une consommation efficace et rationnelle d’électricité dans les mini réseaux. Enfin, il renforcera les capacités et assurera l’assistance aux parties prenantes du secteur de l’électrification.
Le projet comprend trois composantes qui se subdivisent à leur tour en plusieurs sous-composantes. La première composante est relative à l’amélioration du service et à l’extension des mini réseaux. Elle comporte deux sous-composantes, à savoir d’une part l’augmentation de la capacité de production d’électricité à partir des panneaux photovoltaïques et d’autre part, l’extension et la densification des mini réseaux. La deuxième composante concerne la création de marchés d’éclairage hors réseau et l’efficacité énergétique. Elle comporte elle aussi deux sous-composantes : l’éclairage hors réseau et lanternes solaires, plus la promotion de l’efficacité énergétique. La troisième composante concerne le soutien à la gestion du projet. Celle-ci s’articule autour de quatre sous-composantes. A savoir l’assistance à la gestion du projet ; le renforcement de capacités et l’assistance technique ; le suivi/évaluation ; et enfin l’information, la formation et la communication.
Le montant global du financement du projet est de 25,777 milliards de FCFA, réparti comme suit : 16.300.000 de droits de tirage spéciaux (DTS), soit environ 11,875 milliards de FCFA apportés parl’Association internationale de développement (IDA) ; 5.000.000 de dollars US, soit environ 2,375 milliards de FCFA accordés par l’Association internationale de développement ; 14.900.000 de dollars US, soit environ 7,077 milliards de FCFA fournis par l’Association internationale de développement. A ceci s’ajoute une contrepartie du Mali d’un montant de 4,450 milliards de FCFA sur 6ans et 06 mois. Les financements extérieurs sont administrés par la Banque mondiale. « Et, c’est avec plaisir qu’elle participe dans ce projet », a expliqué Paul Jonathan Martin. Selon lui, le Mali a réussi à développer durant les dix dernières années un nouveau secteur économique, celui de l’électrification rurale décentralisée, qui est généralement considéré comme un succès dans la sous-région, notamment en comparaison avec la situation des pays voisins.
À COÛT ABORDABLE. Le résultat obtenu et qui justifie la mise en œuvre du projet SHER représente l’aboutissement de la volonté inébranlable des autorités maliennes qui ont permis la mise en place d’un cadre juridique approprié de la politique d’électrification rurale mise en œuvre par l’AMADER. Ce qui a permis l’émergence des acteurs privés dans le secteur (communautés, coopératives, entrepreneurs souvent appuyés par des ONG). A ce jour, l’Agence compte à son actif 255 localités électrifiées, dont 242 par des mini-réseaux qui sont alimentés à 92% par des sources de production diesel. Cette situation a suscité l’intérêt de la Banque mondiale qui soutient fortement le secteur à travers le PEDASB (2004-2012), y compris le financement additionnel et d’autres partenaires qui soutiennent l’électrification rurale. Ces appuis multiformes de différents partenaires ont permis de booster le secteur des énergies renouvelables à travers l’installation des mini-réseaux autonomes. Aujourd’hui, 15 centrales hybrides solaires/diesel sont donc en exploitation pour une puissance totale installée de 1 mégawatt. 14 autres sont en cours de réalisation. D’où l’intérêt de SHER.
Les actions énumérées ci-dessus ont donc permis de dynamiser le taux d’électrification rurale qui est passé de moins de 1% en 2004 à environ 18% au 31 décembre 2012. Toutefois, les défis à relever demeurent encore immenses en dépit de l’impact positif de ces actions sur l’économie locale et l’intégration des problématiques genre dans les activités du secteur de l’énergie, a noté le ministre Frankaly Keïta. Il s’agit, selon lui, dans le nouveau projet de poursuivre le développement de l’électrification rurale, la fourniture de services énergétiques à coût abordable malgré le renchérissement du combustible qui a affecté sérieusement les opérateurs qui produisent essentiellement à partir du gas-oil importé. Donc, le défi majeur à relever à court, moyen et long termes est d’assurer la durabilité des infrastructures existantes, mais aussi et surtout de mettre à la disposition des 82% encore non desservis de la population rurale du Mali de l’électrification à un coût abordable. Dans cette perspective, le représentant de la Banque mondiale a promis l’accompagnement de son institution, soulignant que le projet s’inscrit dans la politique énergétique de la Banque.
A.O. DIALLO
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