Opération Barkhane: Madama, une base militaire stratégique dans le Sahel

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Publié le samedi 22 novembre 2014 | AFP

© aBamako.com par mouhamar
Visite de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) à Kidal
Kidal, le 08 Août 2014. La délégation de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) conduite par son Excellence monsieur Pierre Buyoya, Haut Représentant de l`Union Africaine s`est rendue ce vendredi à Kidal, pour s`enquérir de conditions de vie des populations.

N’Djamena- Le poste avancé de Madama, en cours d’aménagement dans l’extrême nord du Niger, sera l’une des bases militaires stratégiques de l’opération française Barkhane dans la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel.

Le dispositif Barkhane "se poursuit avec le déploiement d’une base avancée temporaire à Madama, au nord-est du Niger", dans le désert, tout près de la frontière libyenne, a déclaré samedi le Premier ministre français Manuel Valls, en visite à N’Djamena, où est basé l’état-major de l’opération française.

Créée en août dernier pour prendre le relais de l’opération Serval menée au Mali afin d’arrêter l’expansion des groupes jihadistes, Barkhane s’emploie désormais à étendre son rayon d’action vers le nord du Niger et du Tchad, au plus près de la Libye, considérée comme le "sanctuaire" de nombre des mouvements armés.

Sur le terrain, Barkhane vise notamment "à couper leurs lignes de ravitaillement entre le Sud-Libye et le Nord-Mali", a souligné M. Valls.

Selon un bon connaisseur du dossier, une piste d’atterrissage devrait à terme permettre à de gros avions de transport militaire - de type Transall - de se poser, et sera achevée "avant la fin de l’année".

"Quand on voit où c’est sur la carte, on a tout compris. Il faut être là, à la croisée" des chemins, indique une source militaire française sous couvert d’anonymat.

"Le plus important, (...) compte tenu de l’étendue et des distances, c’est d’avoir des points d’appui, des petites bases près des points chauds. Et Madama typiquement, c’est près de cette région des trois frontières, Sud-Libye, Nord-Est Niger et Nord-Ouest Tchad", souligne cette source.

Quand aux effectifs humains prévus sur place, la source militaire reste évasive: "de l’ordre de la centaine. Ca sera en fonction des besoins. On construit des capacités pour accueillir temporairement des militaires en renfort".

C’est dans le Sud libyen que convergent, hors de tout contrôle, les trafics d’armes issus des arsenaux de Mouammar Khadafi depuis sa chute en 2011, à destination notamment du Nord malien.

Début octobre, les Français, Rafale, hélicoptères et forces spéciales à l’appui, ont ainsi intercepté un convoi de trois tonnes d’armes - dont un système de missile sol-air SA-7 en état de marche - qui descendait vers le Mali.

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