NEW YORK (Nations Unies) - Le président français François Hollande a estimé mardi que chercher à libérer les otages français retenus au Mali ne signifiait pas renoncer à restaurer l`intégrité territoriale de ce pays, dont le nord est occupé par des islamistes.
"La nécessité de libérer nos otages ne doit pas passer par un renoncement à assurer l`intégrité du Mali", a-t-il déclaré lors d`une conférence de presse à l`ONU, alors que six otages français sont retenus, certains depuis plus de deux ans, au Sahel.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a menacé la semaine dernière de tuer
les otages français en cas d`intervention dans le nord du Mali.
"Les otages hélas sont retenus depuis plus de deux ans, avant même qu`il y
ait eu l`occupation par des forces terroristes du nord-Mali", a fait valoir M.
Hollande. "Nous assurons nos obligations internationales de lutte contre le
terrorisme", a-t-il souligné.
Un peu plus tôt dans son allocution devant l`Assemblée générale de l`ONU,
le président français avait dénoncé avec force la situation au nord du Mali,
"insupportable, inadmissible, inacceptable". Et il avait réaffirmé la
disponibilité de Paris à soutenir les initiatives que prendront les Africains.
Le Mali a officiellement saisi le secrétaire général de l`ONU d`une demande
d`intervention militaire internationale pour reconquérir le nord du pays.
Paris ne souhaite pas intervenir directement mais a promis à plusieurs
reprises "son soutien logistique" à une éventuelle force ouest-africaine.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a menacé la semaine dernière de tuer
les otages français en cas d`intervention dans le nord du Mali.