ALGER - L`Algérie et le Niger privilégient le dialogue pour régler la crise du Mali, a déclaré mardi à Alger le ministre nigérien de la Défense, Mahamadou Karidiou, à l`issue d`une rencontre avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika.
"Nous avons estimé que pour régler cette crise, il faut passer par le
dialogue. Car il est très facile d`entrer dans la violence mais il est
extrêmement difficile d`en sortir", a souligné M. Karidiou à l`agence APS en
évoquant la crise au Mali.
"Nous avons donc fait, le président Bouteflika et moi-même, le tour de
toutes les possibilités que nous pouvons utiliser pour sortir de la crise,
étant entendu qu`il s`agit d`une crise qui est en train de faire du Mali le
terreau du terrorisme international", a ajouté le ministre.
"Il faut donc aller vite pour empêcher que le Mali ne contamine les autres
pays de la sous-région", a encore dit M. Karidiou, arrivé la veille à Alger.
Dans une déclaration à la presse, il a indiqué être porteur d`un "message
d`estime et de haute considération" du président du Niger Mahamadou Issoufou
au président Bouteflika et qu`il avait échangé avec le chef de l`Etat des
idées sur les relations bilatérales algéro-nigériennes, "particulièrement dans
le domaine de la coopération militaire".
La Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (Cédéao) et
Bamako ont trouvé dimanche un "accord" sur les conditions de déploiement d`une
force africaine, en vue d`une éventuelle opération de reconquête du nord du
Mali, contrôlé par des islamistes depuis près de six mois.
L`Algérie et le Niger font partie, comme le Mali et la Mauritanie, des pays
dits "du champ" qui veulent oeuvrer en commun à travers leur état-major
militaire et du renseignement pour assurer la sécurité du Sahel.
L`Algérie reste cependant opposée au principe d`intervention militaire dans
un pays étranger, privilégiant la solution diplomatique.