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Culture du blé : Espoirs d’hier, ambitions d’aujourd’hui
Publié le lundi 24 novembre 2014  |  L’Essor




La culture du blé est une activité séculaire dans le nord du Mali, où elle fut introduite lors des échanges avec l’Afrique du Nord entre le XIème et le XIVème siècle. De la colonisation française à nos jours, plusieurs programmes et initiatives ont été engagés pour son développement. Ainsi, de 1924 à 1948, la Compagnie indigène cotonnière du Niger (CICONIG) s’employa à développer la culture. En 1950, un groupe de fonctionnaires créa une coopérative de producteurs de Blé à Diré. Entre 1976 et 1989, le projet Action blé fut financé par le Fonds d’aide et de coopération FAC et l’USAID.

Ensuite ce fut le tour du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Programme Mali-Nord de la GTZ (la coopération allemande) de s’intéresser au créneau. De 1998 à 2006, le Projet d’appui à la commercialisation des céréales au Mali (PACCEM) appuya la production du blé à Diré grâce au Fonds commun de développement canado-malien. A partir de 2008, c’est le Projet d’appui à la filière blé dans la Région de Tombouctou, ou projet Alkama, qui prit les choses en main.
Le blé est cultivé essentiellement dans la Région de Tombouctou en général et principalement dans les cercles de Diré et de Goundam. La céréale est produite en contre-saison le long des bras du fleuve Niger dans de petits périmètres irrigués. Il existe également une production de blé de décrue dans la zone du lac Faguibine.

La Région de Gao et la zone nord de l’Office du Niger (Kogoni) disposent aussi de ressources hydriques importantes et de conditions agro-climatiques favorables à cette culture. Dans le domaine de la recherche, plus de 128 variétés de blé ont été testées dans notre pays dont 8 cataloguées au laboratoire des semences. Les variétés en cours d’utilisation sont la Florence X Aurore, le Siete Ceros et le Superx, le Alkama Beri et le Tetra. Des variétés adaptées à la zone sahélienne.
Le développement de la filière blé est handicapé par plusieurs contraintes : la conception artisanale des périmètres irrigués entrainant d’énormes pertes en eau et des coûts de production élevés ; le coût élevé des hydrocarbures ; l’utilisation insuffisante des semences sélectionnées ; l’approvisionnement difficile en intrants des zones de production enclavées ; la mauvaise organisation des producteurs et de la commercialisation ; la forte concurrence du riz dont le rendement est meilleur et la culture moins contraignante. Et ce n’est pas tout. Parmi les difficultés, on peut également citer le sous-équipement des paysans, l’insuffisance du personnel d’encadrement, le coût élevé de la main d’œuvre et du transport de la zone de production à celle de consommation, la concurrence avec la farine importée.

La culture du blé au nord du Mali, principalement dans la Région de Tombouctou, est à la fois économique, culturelle, sociale et joue un rôle très important dans l’équilibre social. Les besoins annuels du pays en blé sont évalués à environ 12
0 000 tonnes pour une production annuelle moyenne de 9 000 à 10 000 tonnes.
C’est donc pour lever toutes ces contraintes que le gouvernement engage une série de politiques et stratégies nationales de développement de la filière. L’approche actuelle est de produire du blé économiquement viable. L’ambition est de faire exploiter, en zone Office du Niger, 23 885 hectares par environ 28 142 exploitants pour alimenter les unités de transformation du blé en farine, semoule, pâtes alimentaires, couscous, d’ici à dix ans. Dans la zone de Diré, il s’agit de faire exploiter 10 000 hectares par 19 520 paysans afin de réduire les importations de blé et de farine de blé. Et pourquoi pas, exporter vers des pays voisins ?
A. O. D.
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