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Cour d’Assises : Pour atteinte aux biens publics : Mamadou Diarra dit John et Zézé Koroma condamnés par contumace à la réclusion à perpétuité
Publié le lundi 24 novembre 2014  |  L’Indépendant




La Cour d’Assises a condamné par contumace, dans son audience du vendredi, les sieurs Mamadou Diarra dit John et Zézé Koroma à la réclusion à perpétuité. Ils sont accusés d’avoir frauduleusement détourné plus de 72 millions FCFA au préjudice de la Banque malienne de Crédit et de Dépôt (BMCD).

Après une semaine d’audience exclusivement consacrée à l’atteinte aux biens publics, la Cour d’Assises, qui a débuté depuis le lundi dernier, suit son cours, aujourd’hui, à la Cour d’Appel sise à Banankabougou. Sa première semaine a été clôturée par un autre cas d’atteinte aux biens publics. Contrairement à plusieurs dossiers qui ont été renvoyés pour des vices de procédure et qui, du coup, n’ont pu être jugés, celui du vendredi a pu connaitre un verdict, malgré l’absence des inculpés. Il s’agit de l’affaire opposant le ministère public aux accusés Mamadou Diarra dit John et Zézé Koroma, tous condamnés par contumace à la réclusion à perpétuité.

S’agissant des faits proprement dits, ils datent d’il y a dix-sept ans, en août 1997. A cette date, Mamadou Diarra dit John, banquier, a profité des perturbations dans le système informatique causées par le changement de logiciel de la Banque malienne de Crédit et de dépôt (BMCD) pour se hisser à un niveau de vie supérieure. Cela, en » effectuant des opérations fictives avec des codes d’accès secrets pour un montant de plus de 72 570 340 FCFA « . Il transféra cette somme dans le compte de sa belle-mère, une certaine Houma Bah, en lui faisant croire qu’il s’agissait de l’argent provenant d’un de ses amis à l’extérieur. Ceci, dans l’unique objectif de ne pas se faire soupçonner. Comme si cela ne suffisait pas, deux ans plus tard (en mai 1999), il » a tenté de mettre en place un crédit fictif de 20 millions FCFA « de connivence avec le nommé Zézé Koroma, alors caissier à la dite banque.

La tâche de ce dernier consistait à filer, en douce, des codes secrets au sieur Diarra. Heureusement, cette opération a été très vite découverte.

Les deux accusés ont catégoriquement nié les faits durant toute la procédure de l’enquête. Mais c’est celle dont le compte a été utilisépour opérationnaliser la fraude qui a contribué à éclairer le juge d’instruction dans cette affaire. En effet, interrogée à l’instruction, la nommée Houma Bah, puisque c’est d’elle qu’ il s’agit, a fait des révélations intéressantes. « Elle a déclaré que son gendre, Mamadou Diarra a envoyé son fils pour lui dire qu’il versera l’argent dans son compte et qu’elle doit établir des chèques au nom du fils pour que ce dernier puisse effectuer le retrait « , peut-on lire sur l’arrêt de renvoi. De surcroit, Bintou Touré, l’épouse de Mamadou Diarra, a soutenu devant le même juge qu’il y » deux ans (du moment des faits, ndlr) son mari lui a remis un chèque de 15 millions et lui a demandé de virer la somme sur son propre compte à la BIM-sa « . Toujours dans le but de ne pas éveiller de soupçons.

Et, quand elle a demandé à son mari la provenance de l’argent, celui-ci lui aurait certifié qu’il » est en train de faire des affaires et qu’il ne veut pas verser la somme dans son propre compte pour ne pas faire l’objet de soupçons « . En tous les cas, la justice a tranché le vendredi dernier et un gros coup a été porté aux accusés pour atteinte aux biens publics de manière générale. Le seul problème est qu’ils sont dans la nature.

Aboubacar DICKO
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