Comme à ses habitudes, le président actif du parti PS Yélen Kura, Amadou Koita est apparu éloquent le samedi, lors de la cérémonie d’ouverture du congrès de l’URD. Après avoir brossé les questions d’actualité, l’ancien porte parole du FDR a touché du doigt à la question de la non retransmission en direct de l’élection Miss ORTM sur la télé nationale. Toute chose qui constitue selon lui, une remise en cause de la laïcité républicaine du Mali.
De prime abord, le président du PS Yélen Kura a exprimé sa joie par rapport à l’arrivée de leur camarade de lutte, Iba N’Diaye dans la famille URD. « Je suis encore retombé sous les charmes de ce parti lorsque j’ai vu celui qui a dirigé le FDR avec honneur dignité et responsabilité, Iba N’Diaye, qui s’est battu pour la République et la démocratie rejoindre la famille de l’URD » a-t-il affirmé.
Comme on pouvait s’attendre, Amadou Koita est revenu sur les scrutins de 2013 avec l’argumentaire que les Maliens n’ont pas compris qu’il fallait faire un vote utile. D’où son indignation devant le fait que : « lors de ces élections beaucoup ont voté avec le cœur et non avec la tête ».Et de laisser entendre qu’ils sont en train de comprendre petit à petit avec le temps, car seul le temps à raison. Pour lui, le temps a maintenant permis aux Maliens de comprendre que l’Urd, ses alliés et son parrain de candidat, Soumaïla Cissé sont une alternance pour une alternative crédible dans ce pays. « Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal, c’est le courage qui continue qui compte » a déclaré Amadou Koïta.
Sans retenu, l’ex porte-parole du FDR, mouvance anti-putschiste, a jeté sa part de pierre dans le jardin du régime actuel. Appelé par lui : le régime militaro-politico-religieux. Qui selon lui, reposait sur 3 piliers, qui sont entrain tous de s’écrouler.
« Pour ce qui est du pilier militaire ses reins ont été cassés entre Manantali, Sélingué et Markala » a ironiquement schématisé Amadou Koïta. Avant d’ajouter que même le pilier politique ne tient plus, au même titre que celui religieux.
« Que de scandales sur le plan politico institutionnel : quand le président de la République ne déclare pas ses biens à la Cour des Comptes. Que de scandales sur le plan social : grève de l’UNTM, mauvaise organisation des examens scolaires. Que de scandales sur le plan sécuritaire : on a perdu Kidal en moins de 24 heures » a martelé le président du PS Yélen Kura sous de fortes ovations de la salle.
Quand est-il du pilier religieux ?
« Sur ce plan, jamais l’organisation d’un pèlerinage à la Mecque de la filière gouvernementale n’a été autant désastreuse et dévastatrice pour le Mali. Cela veut dire que même quelque part, Dieu n’est pas d’accord avec eux », ainsi systématise Koita. Sans pourtant arrêter d’égrener le long chapelet des actes posés par le régime d’IBK. C’est pourquoi il a touché du doigt à la question de l’interdiction de la retransmission en direct de l’élection Miss ORTM sur la chaine publique. A ce sujet, Koita a poussé incompréhension jusqu’au point d’admettre qu’il existerait de forces obscures, tapies à l’ombre. « Qui veulent nous empêcher de jouir de nos libertés.
Car, je ne comprends pas pourquoi on veut interdire la retransmission en directe sur l’ORTM de l’élection Miss ORTM. Ne pas vouloir retransmettre en direct Miss ORTM, ça veut dire quelque part, on veut nous entrainer dans quelque chose. Cela veut dire quoi ? On veut tout simplement remettre en cause la laïcité du Mali » a conclu le Président du PS Yélen Kura.
Moustapha Diawara