Avant de quitter Niamey (L’Essor d’hier), le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a rencontré la communauté malienne, dans la salle de conférence de l’hôtel Gawèye. Il s’agissait pour lui de discuter avec nos compatriotes de leurs préoccupations du moment et de leur donner des nouvelles du pays.
Le maire de Ménaka, Mossis Bocoum, au nom des réfugiés maliens au Niger, le président du Conseil des Maliens du Niger, Baba Mahamane Touré, le représentant des jeunes, Abdoulaye Maïga, et la représentante des femmes, Mme Haraby Maïga, ont été les porte-parole de la communauté. Au nom des réfugiés, le maire de Ménaka a invité les autorités à s’employer à sécuriser la bande comprise entre Ménaka et la frontière nigérienne. C’est là, insiste-t-il, une des grandes inquiétudes des populations. Les femmes et les jeunes ont souligné leurs difficultés à vivre hors du Mali. Baba Mahamane Touré a salué l’accueil à eux réservé par les autorités et la population nigériennes. Mme Haraby Maïga a confirmé l’aspiration des femmes à la paix. Elles sont fatiguées d’être des veuves et les enfants d’être des orphelins
Dans sa réponse, IBK a évoqué les préoccupations auxquelles notre pays fait face. Il s’agit notamment de la situation au nord et de la menace de l’épidémie à virus Ebola. Pour le Septentrion, le chef de l’Etat fonde beaucoup d’espoirs sur les négociations en cours à Alger. Le retour de la paix permettra de développer l’ensemble du pays. Ainsi, le président Keita n’a pas caché sa peine de voir que la rentrée scolaire a eu lieu partout dans le pays sauf à Kidal. Pour lui, les enfants de Kidal sont ses enfants, ses petits-enfants.
Ibrahim Boubacar Keïta a ensuite fait le point de la menace de la maladie à virus Ebola. Le gouvernement et ses partenaires sont mobilisés pour contrer la propagation du mal. Le Mali a fait le choix de ne pas fermer sa frontière avec la Guinée, une mesure qui aurait été par ailleurs inefficace. Mais de s’employer à contenir la propagation. Le cas de la grand-mère et de sa petite fille a été réglé. Sans aucune contamination autre que celle de la fillette décédée, a expliqué le chef de l’Etat.
Mais le deuxième cas de la maladie avec un ressortissant guinéen a entrainé des contaminations.
Il s’agit d’une maladie est très sérieuse, a précisé le président de la République en soulignant que le Mali pouvait compter sur la solidarité internationale pour la vaincre. Ibrahim Boubacar Keïta indique avoir pris la tête du combat pour montrer sa détermination à vaincre la maladie. Il faut de la vigilance et de la fermeté dans l’application rigoureuse des mesures édictées pour stopper la propagation de cette maladie.
A. LAM