Les présidents malien et nigérien appellent la communauté internationale à soutenir la Minusma - ‘’ Les présidents malien, Ibrahim Boubacar Keita et nigérien, Mahamadou Isssoufou, ont condamné samedi les attaques sans cesse croissantes des terroristes dans le Nord-Mali et les régions frontalières du Niger.
Dans un communiqué conjoint à l’issue de la visite du président malien au Niger, les deux chefs d’État se sont félicités du déploiement de la Force des Nations unies au nord du Mali et ont appelé la Communauté internationale à lui apporter son soutien matériel, financier et technique.
Les deux chefs d’Etat, ajoute le communiqué, ont exhorté tous les mouvements armés à renoncer à la lutte armée, à rompre avec Aqmi, à rejeter le terrorisme et à reconnaître l’intégrité et l’unité territoriale du Mali ainsi que la forme républicaine et laïque de l’Etat.
Issoufou Mahamadou et Ibrahim Boubacar Keita ont convenu de promouvoir la coopération et le partenariat entre les forces de sécurité dans la zone frontalière entre le Niger et le Mali.
Ce dernier pays est en proie depuis trois ans à l’insécurité du fait des mouvements djihadistes (Aqmi, Ansardine, Mujao) et sécessionnistes (Mnla) opérant dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal, rappelle-t-on.
S’exprimant devant les journalistes lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérien, le président Keita a salué « l’exemplarité et la sécularité » des relations unissant les peuples malien et nigérien.
« Nous marquons notre reconnaissance à l’égard du Niger pour tout ce qu’il fait pour notre pays et son peuple, à travers la participation de ses forces à la libération du Nord-Mali, mais surtout l’accueil de nombreux compatriotes ici au Niger», a déclaré le président malien. Il a également salué la fermeté du Niger dans les foras internationaux à l’égard des ennemis de l’unité du Mali.
Parlant des négociations qui se déroulent présentement en Algérie entre les autorités maliennes et les mouvements du Nord-Mali, M. Keita a indiqué qu’« une feuille de route adoptée dans la première phase, puis une deuxième de cessation des hostilités, a été obtenue pour baliser l’esprit des négociations». IBK ajoute que la Société civile de son pays a été impliquée dans la recherche des solutions.
Pour sa part, le président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou, a rappelé qu’il partage les mêmes valeurs que son homologue malien.
« La sécurité du Mali est une question de sécurité intérieure pour le Niger. C’est pourquoi il faut lutter contre les forces obscurantistes. Nous devons nous acheminer vers l’unité pour développer notre continent», a-t-il dit.
« La menace de l’insécurité dans la zone sahélienne nous a amené à beaucoup investir dans la sécurité depuis trois ans; puisque sans elle, il n’y a pas de développement », a ajouté le chef de l’Etat nigérien.