Une rencontre bilatérale sera organisée dans les plus brefs délais entre les autorités maliennes et guinéennes sur la gestion des risques liés à libre circulation des personnes entre les deux pays face l'épidémie de la fièvre à virus Ebola, a-t-on appris mardi de source officielle.
Cette rencontre, qui verra la participation de l'OMS, des ministères en charge de la santé, de l'intérieur, des mines des deux pays, est recommandée par la 5ème réunion du comité interministériel de gestion des épidémies, tenue mardi, qui était axée sur la fièvre Ebola et présidée par le Premier ministre malien Moussa Mara, annonce un communiqué de la Primature malienne.
"Au niveau de la frontière Guinée-Mali, certains services techniques guinéens ne sont pas encore dans le bon rythme de la prévention et de la prise en charge des cas", ajoute le texte, précisant que les autorités maliennes "entameront également des visites inopinées sur toutes les zones et sites à risque".
"Tous les jours, de nombreux ressortissants guinéens franchissent la frontière pour travailler sur divers sites d' orpaillage ou pour d'autres raisons socioéconomiques. En plus les écoles et les foires reçoivent les populations des deux pays qui comptent une centaine de villages frontaliers", indique le communiqué.
Le communiqué rappelle que le Mali a enregistré jusqu'ici six décès liés au virus Ebola. L'un d'entre eux est un cas probable, un patient guinéen qui était traité dans une clinique de Bamako.
Un infirmier et un médecin qui traitaient ce patient, une femme et son fils qui sont proches du même patient sont décédés de la fièvre à virus Ebola à Bamako. Une petite fille de deux ans, qui était rentrée de Guinée et décédée d'Ebola à Kayes, située à près de 500 km au nord-ouest de Bamako, est le premier cas enregistré au Mali.
A la date du 25 novembre, 280 personnes sont suivies et 2 cas positifs sont en traitement à Bamako, selon les autorités maliennes. F