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© aBamako.com par mouhamar
Lutte contre Ebola: Le ministre de la communication rencontre les hommes des médias Le ministre de l`Economie Numérique, de l`Information et de la Communication, M. Mahamadou Camara a rencontré les hommes des médias pour solliciter leur accompagnement dans la lutte gouvernementale contre Ebola. |
La décision du ministre de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication de reporter l’édition 2014 de la ‘’Nuit ORTM’’, l’émission téléréalité qui accouche chaque année la plus belle fille du Mali ; qui devrait logiquement recueillir l’approbation de tous, eu égard à la raison avancée, est malheureusement mal interprétée par certains de nos compatriotes. Quoi de plus normal, quoi de plus bienséant que le contexte de crise actuelle sur lequel le ministre s’appuie pour justifier ce report à une date ultérieure ?
Mais face à cette preuve de sagesse, les supputations par-ci font échos d’une décision prise sous une prétendue menace djihadiste ou sous une pression des religieux par-là. A analyser la position du ministre Mahamadou Camara et celle de ceux qui condamnent le report de l’élection miss ORTM, on se demande si certains des nôtres sont moins maliens que d’autres au point d’accepter se passer de la commodité au nom de la mondanité qui plus est suiviste.
Balle à terre pour les détracteurs de cette décision bien murie et hautement réfléchie ! Une introspection sur son degré d’amour à la patrie malienne et on se rend compte que le jeu en valait la chandelle. La situation de sortie de crise de notre pays dans laquelle la maladie à virus Ebola a fait irruption, n’est pas propice au folklore ni à l’agréable des yeux. Et c’est en ce sens que le ministre aura été plus que convaincant par ses arguments car aucun sacrifice n’est trop grand lorsqu’il s’agit de se conformer aux réalités du moment.
Comme pour signifier qu’à chaque rythme sa danse, le ministre a justifié l’annonce de l’arrêt immédiat des préparatifs, qu’il a fait passer à travers la personne du DG de l’ORTM Baly Idrissa Cissoko par : « Nous avons estimé que ce programme n’était pas en phase avec la gravité du moment, caractérisé par une crise sécuritaire et une situation sanitaire très complexe, avec la maladie Ebola. Pour nous, les médias publics se doivent d’être en phase avec les attentes du public et le contexte général du pays. » Le ministre Camara venait ainsi de sortir le grand jeu, un grand jeu qui dénote de sa clairvoyance ; ceci pour preuve qu’il affiche son souci de chercher à mettre notre pays à l’abri de toute critique de la part de la communauté internationale sanitaire venue au chevet du Mali actuel éprouvé par la maladie à virus Ebola décrétée cause nationale.
Aux grands maux les grands remèdes et l’utile doit toujours venir avant l’agréable dit-on souvent. C’est pourquoi il urge de focaliser prioritairement l’attention de tout un chacun sur la mobilisation devant booter hors de nos murs le mal implacable qui vient déjà d’emporter 5 âmes maliennes au lieu de chercher à joindre l’utile à un agréable qui ne relève d’aucune ordonnance oblitérée. Il saute aux yeux du plus profane des Maliens que ce n’est donc pas briser un totem que de se passer d’une édition de miss ORTM, encore moins de la reporter à une date ultérieure.
Quand le ministre Camara prenait sa responsabilité de reporter cet évènement, on le voyait impressionner positivement l’opinion nationale et internationale. Cependant c’est sans compter sur la maladresse du syndicat chargé de l’organisation du défilé festif de beauté à l’ORTM et sur l’insouciance de certains confrères à susciter du mépris chez les gouvernés vis-à-vis des gouvernants.
En effet les raisons d’Etat et de sécurité que le ministre a avancées n’ont pas su calmer l’ardeur du comité syndical de l’ORTM qui, par la voix de son secrétaire général M. Mahamane Hinfa Touré a estimé que le ministre n’a pas tenu des propos clairs. Y a t-il un dessein qui motive une telle position ? On ne saurait le dire mais toujours est-il que ce que le syndicat a à perdre dans le report de cette activité ne saurait être à la hauteur de tout ce que tout le Mali pourrait perdre à vouloir coûte que coûte la maintenir à la date qui lui était prévue.
C’est donc par faute d’arguments solides que les tenants du respect du calendrier, se voilent la face derrière une présumée menace djihadiste ou une quelconque pression des religieux pour expliquer le report décidé. Toute chose que certains confrères, dans un rôle qui n’est pas le leur, essaient de relayer hâtivement sur les réseaux sociaux, ignorant l’impact négatif que cela peut avoir sur les relations entre le peuple et ses décideurs, par ces temps où le Mali a le plus besoin d’unité et de cohésion.
Tout compte fait, il y a lieu de se demander ce à quoi il sert d’aboyer devant une décision du genre celle du ministre Camara lorsqu’on sait que la caravane de celle-ci va passer. Pensons plutôt à orienter nos dévouements vers les causes nationales utiles !
André SEGBEDJI/abamako.com
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