Très remontés contre leur direction, les policiers du Groupement mobile de sécurité (GMS) et de la Compagnie de circulation routière (CCR) ont débrayé pendant la matinée d’hier mercredi pour protester contre des sanctions disciplinaires à l’encontre de 6 d’entre eux.
Sous la houlette du Syndicat national de la police (Synapol) dirigé par Ousmane Diallo, les flics ont tenu à manifester leur désapprobation des décisions de la hiérarchie. Les agents concernés sont accusés d’insubordination. Selon nos informations, c’est sur instruction du Directeur général adjoint que lesdits agents ont été sanctionnés. Jusqu’à la fin de la journée d’hier, il n’y a pas eu d’accord entre les parties.
Ce qu’il faut ajouter, c’est que ce mouvement d’humeur du Synapol, est contraire aux dispositions du Statut régissant la fonction. Ce dernier dispose en son article 38 que «le droit de grève est garanti aux fonctionnaires de la police nationale. Toutefois, pour les besoins de sûreté et de continuité de l’Etat, il ne peut s’exercer dans les services de police ci-après : les unités d’intervention chargées du maintien d’ordre, de la protection des hautes personnalités et les unités spéciales de lutte contre la grande criminalité; les unités de circulation routière; les services de transmission et télécommunications; les services spécialisés dans les renseignements généraux; les unités de police aux frontières …….». Malgré l’article 39 qui les oblige au respect du service minimal, les policiers de la CCR ont brillé par leur absence ce mercredi matin dans la circulation.
Pourparlers d’alger :
Ça coince encore
Les pourparlers entre le gouvernement et les groupes armés du Nord se poursuivent dans la capitale algérienne. Cependant, les jours passent et se ressemblent. Ou presque. Les questions politiques et institutionnelles qui ont fait l’objet de discussions intenses depuis la reprise des pourparlers n’ont pas encore été épuisées. On a l’impression que les choses tournent en rond, car depuis six jours il n’y a aucun signe d’évolution. Trop de divergences autour du document de synthèse de la médiation, censé être la base du futur pré-accord. Le Mnla et ses alliés de la Coordination des mouvements de l’Azawad s’accrochent à leur projet de fédéralisme alors que le document de synthèse ne fait aucune allusion à cette notion. Par contre, il ne prend en compte que la proposition du gouvernement relative à la décentralisation poussée ou la régionalisation. Du côté de la délégation gouvernementale, il n’y a pas question de s’attarder sur la notion de fédéralisme pour la simple raison que ce projet ne pourra jamais aboutir. Comme quoi la balle est dans le camp de la médiation pour ramener les responsables des groupes armés à la raison, car le temps joue contre la paix au Mali en ce moment.
Cercle de Bourem ;
Le ministre Tréta échappe à un attentat
Le mardi 25 novembre, aux environs de Taboye dans le cercle de Bourem, un véhicule du convoi ministériel de Bocar Tréta, ministre en charge du Développement rural, a sauté sur une mine, causant la mort de 2 militaires maliens et faisant 6 blessés. Pourquoi les bandits armés voulaient-ils attenter à la vie du ministre Tréta ? Comme quoi, il urge de trouver une solution à la crise, afin que la sécurité s’installe dans cette partie du pays. Cet attentat manqué contre un convoi ministériel est un signe annonciateur.
Attentat avorte contre Treta
Le ministre change de résidence à Gao
Après qu’un véhicule de son convoi ait sauté sur une mine dans le cercle de Bourem, le ministre du Développement rural a été pris de panique. Bocar Tréta a ainsi pris le soin d’annuler beaucoup de ses activités: la conférence des cadres, de presse et les rencontres informelles. Suite à cet attentat, le ministre trouillard, dès son retour à Gao, a changé de résidence. Le 17 mai dernier, le Premier ministre Mara, lui, n’a pas reculé, car il est parti jusqu’à Kidal malgré de nombreux avertissements. Comme dise les Ivoiriens il y a garçon et garçon !
Sahel :
Un sanctuaire du crime organisé
Le manque d’autorité de l’Etat, l’effondrement de l’économie pastorale traditionnelle, la corruption et la présence d’armes ont créé un environnement idéal pour le trafic illicite transnational.
«Enquêter et rapporter sur la corruption et le crime organisé dans le Sahel», tel est le thème d’un atelier sous-régional qui s’est ouvert lundi dernier à Saly, une ville touristique située à 80 km de Dakar au Sénégal. Cet atelier de quatre jours est organisé par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc), en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), l’Institut Panos Afrique de l’Ouest, le Réseau africain des centres pour le journalisme d’investigation (Ancir) et le Projet de dénonciation contre la corruption et le crime organisé (Occrp). Une quarantaine de journalistes y prennent part. La session est destinée à sensibiliser les journalistes de la sous-région sur les effets désastreux de la corruption et du trafic illicite sur le développement humain et la sécurité humaine, de partager les connaissances et les expériences des participants sur les techniques d’enquête pour exposer des actes de corruption et/ou de trafic illicite. L’atelier entend également examiner les possibilités de créer des réseaux de collaboration entre les journalistes d’investigation d’Afrique de l’Ouest, d’Amérique latine et d’Europe. Est présent aussi le personnel de l’Onudc, spécialisé dans la recherche, la lutte contre la corruption et le trafic illicite.
La Rédaction