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L'Indicateur Renouveau N° 1352 du 25/9/2012

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Le Mali se plie aux ordres de la CEDEAO : Série d’humiliations pour les pros-junte
Publié le mercredi 26 septembre 2012  |  L'Indicateur Renouveau


Le
© aBamako.com
Le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du CNRDRE
22 mars 2012.Camp Soundiata Keita de Kati.


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Suite au coup d’Etat perpétré le 22 mars par le Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE), dirigé par le capitaine Amadou Haya Sanogo contre le régime démocratique d’Amadou Toumani Touré, des organisations sociopolitiques ont vu le jour telles que la Coordination des organisation patriotiques du Mali (Copam), le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR), l’Alliance des démocrates patriotes pour une sortie de crise (ADPS), la Convergence pour sauver le Mali (CSM), l’Alliance IBK-Mali 2012 (qui existait déjà il faut le dire) etc.

Certains se sont réclamés pros-junte et ont œuvré à maintenir les putschistes au pouvoir (la Copam), d’autres se sont farouchement opposés au coup de force (le FDR), alors que la CSM, ADPS et à la limité IBK-Mali 2012 sont restées un peu centristes en condamnant le coup d’Etat par principe et cherchant à le positiver, nous a-t-on dit.

En ce qui concerne les pros-junte, c`est-à-dire la Copam où on retrouvait la Copadem, le MP-22, l’ADR, le RPDP, et d’une certaine manière Yèrèwolo Ton, ils avaient juré de maintenir le capitaine Sanogo au pouvoir contre vents et marées. Après une marche géante de soutien à la junte aux premières heures du coup d’Etat, ils avaient eu à occuper le tarmac de l’aéroport Bamako-Sénou pour empêcher des chefs d’Etats de la Cédéao d’atterrir pour une rencontre de vérité avec les nouveaux maitres du pays. Le message qui devrait être livré aux putschistes était de céder le pouvoir aux civils. La suite, on l’a connait, le pays fut soumis à un embargo. N’ayant pu résister à ce premier coup de poing de la Cédéao, Sanogo et compagnons ont finalement accepté le retour à l’ordre constitutionnel. Un accord-cadre a été établi le 6 avril 2012 entre la junte et la médiation de la Cédéao conduite par les ministres burkinabè des Affaires étrangères, Djibril Bassolé et ivoirien de l’Intégration africaine, Adama Bictogo. La constitution fut rétablie et avec elle les institutions de la République, au grand dam d’Oumar Mariko qui avait installé Yèrèwolo Ton devant la porte de l’Assemblée nationale pour empêcher l’accès aux honorables députés avec des insultes à l’appui.

L’honneur humilié

Dioncounda, alors président de l’Assemblée nationale, fut investi président de la République par intérim le 12 avril 2012 pour une période de 40 jours au plus, un Premier ministre et un gouvernement sont nommés respectivement le 17 et 24 du même mois. C’était là la première défaite.

Avant même l’expiration de la période intérimaire, la Copam organisa une convention nationale les 21 et 22 mai 2012, en vue de dégager les organes et les acteurs de la transition, suite à laquelle une foule de manifestants, en colère contre la prorogation par la Cédéao d’un an du mandat de Dioncounda à la veille, escalada la colline de Koulouba pour l’agresser dans ses bureaux. Mais à quelque chose malheur est bon, dit-on. Car, cet acte barbare au lieu d’affaiblir la victime, a plutôt contribué à rehausser son aura sur le plan internationale. Et il rentrera triomphalement de son séjour médical de Paris au mois de juillet pour donner un coup de baguette magique à une transition qui commençait à patiner. Ce fut aussi là une défaite pour les pros-putsch.

Après tant de défaites, la Copam va se voir accompagnée dans un autre challenge par la CSM : le rejet du gouvernement d’union nationale réclamé par le FDR et la communauté internationale. Là aussi ce fut la défaite puisqu’un gouvernement d’union nationale a été mis en place le 20 août. Et eux-mêmes ont décidé d’y participer avec la fracture que cela a pu engendrer au sein de la Copam d’ailleurs.

Le baroud d’honneur des pros-junte fut alors le refus au déploiement de la force en attente de la Cédéao au Mali, surtout à Bamako, après que la requête ait été faite par Dioncounda à l’adresse de la Cédéao, l’UA et le conseil de sécurité des nations unies. Oumar Mariko et son MP-22 ont même battu le pavé la semaine dernière pour dire non à la force de la Cédéao, protester contre la saisie de nos armes au niveau de certains ports de la sous-région et réaffirmer leur soutien aux forces armées et de sécurité du Mali dans la reconquête du Nord. Patati….patatra, quelques jours seulement après cette marche du MP-22, l’armée malienne accepte le déploiement de la Mission de la Cédéao au Mali (Micema) et .…. même à Bamako. Après ça, il ne reste rien à dire sauf que les pros-junte ont tout perdu….même leur honneur. Et on pourrait dire tout ça pour ça !

Abdoulaye Diakité

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