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Suspension des cours à Bamako : le péché mignon du Gouvernement
Publié le mercredi 9 mai 2012   |  L'Indicateur Renouveau


Le
© Autre presse
Le Premier ministre malien de transition, Cheick Modibo Diarra


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Les cours, depuis quelques jours, sont suspendus sur l’ensemble du district de Bamako. Elèves, étudiants, personnel et enseignants sont en congés forcés. Cette décision du gouvernement, d’un point de vue sécuritaire, est compréhensive et même salutaire. Mais le silence radio, et toutes les confusions qui vont avec, qu’elle entretient laisse difficilement planer un climat de confiance et de sérénité. Et comme conséquences de cet état de fait : le spectre d’une nouvelle année blanche s’accapare des étudiants, le système éducatif est paralysée et les rumeurs vont bon train détériorant ainsi la belle atmosphère instaurée par le Docteur Cheick Modibo Diarra.


Cheick-Modibo-Diarra

Le gouvernement du Docteur Cheick Modibo Diarra a décidé de fermer toutes les écoles de Bamako jusqu’à nouvel ordre. La mesure pourrait s’expliquer par des mesures de précaution tendant à protéger le système éducatif vis-à-vis d’éventuelles manipulations. Les décès de deux étudiants survenus suite à une bavure policière sur le campus, les tentatives d’assassinat du secrétaire général de l’AEEM, l’escalade de la violence en milieu scolaire et universitaire, les éventuelles manipulations à des fins politiques de certains jeunes, les possibilités d’affrontements entre étudiants surtout avec la mise en place d’un groupe qui se revendique la destitution du secrétaire général actuel de l’AEEM, le climat d’incertitude qui prévaut actuellement dans le pays, la vulnérabilité de l’école face à la convoitise extérieure…sont autant de facteurs qui pourraient justifier cette décision. Par contre un autre danger plus silencieux et abstrait persiste, le manque d’anticipation du gouvernement. ‘’Les cours sont suspendus, dans tous les établissements de Bamako, jusqu’à nouvel ordre’’, a déclaré le gouvernement sans commentaire, ni autres informations. Ce déficit de communication et cette rétention de l’information ne sont pas sans conséquence. La majeure partie des étudiants redoute une seconde année blanche et plonge dans le désespoir. Plusieurs observateurs de l’école annoncent une crise sans précédente et dont les impacts pourraient compromettre le déroulement normal de l’année. Les maliens n’ont aucune information les rassurant, en réalité du bien fondé, de cette décision de fermeture des écoles. Les rumeurs vont crescendo, la confusion est totale et le gouvernement, lui, semble apparemment ne toujours pas être trempé dans les dossiers scolaires. Tout cela pour dire que le gouvernement a commis un péché mignon en procédant à la suspension des cours, chose qui me parait logique, sans pour autant apporter des arguments, aussi superficiels soient-ils, pour rassurer la population et lever toute interprétation équivoque. Ce qui me parait être un péché, mais mignon eu égard à la ‘’vrai motivation’’ de cette décision. Les cours devraient reprendre au plus tard la semaine prochaine.

La Rédaction

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