La grande mosquée de Badalabougou est fermée depuis plus de 45 jours par les autorités suite à des rixes entre les fidèles de la mosquée pour la succession du défunt imam Youssouf Diaby. Et depuis lors, les fidèles musulmans qui fréquentait la dite mosquée sont obligé d’errer entre les mosquées environnantes afin d’accomplir leurs prières quotidiennes. Pour mettre fin à cet état de fait, les habitants de Badalabougou somment le gouvernement de rouvrir leur lieu de culte.
L’Association des Notables de Badalabougou a organisé une assemblée d’information, le Dimanche 30 novembre à l’école fondamentale de Badalabougou, afin d’éclairer la lanterne des fidèles sur les différents démarches entamés dans ce sens. Ils réclament la réouverture rapide de la grande mosquée pour qu’ils puissent y accomplir leurs prières quotidiennes. Adama Koné, le chef du quartier de Badalabougou et non moins président de l’Association des Notables de Badalabougou, a entamé ses propos en retraçant la genèse de l’affaire qui remonte à l’évacuation de l’imam principal de la mosquée en France suite à une maladie qui a finalement eu le dessus sur lui. Selon lui, après la cérémonie funèbre du défunt imam, les fidèles et le chef du quartier en tête ont porté leur dévolu sur Sory Makadji, un conseiller fidèle du défunt et successeur potentiel au poste dans la mosquée, comme il est de coutume dans le quartier. Mais c’était sans compter, ajoutera-t-il, sur une poignée d’intransigeants qui ont voulu imposer par force un imam contre la volonté des fidèles de la mosquée. « Nonobstant la résistance de la population, les rebelles, sûr de leur pouvoir financier, ont continué avec leur plan machiavélique. Ils ont même apporté à la mosquée un pseudo décision du ministre du culte avec la signature de moult chef religieux de la commune demandant de scinder les prières quotidiennes entre les imams de la mosquée », a expliqué le chef de quartier.
Avant d’ajouter que le ministre du culte a nié toute relation avec le pseudo décision des « rebelle ». Adama Koné déclare avoir tout tenté, en vain, afin de parvenir à un terrain d’entente. « Nous avons pris notre bâton de pèlerin et taper à toutes les portes pour une issue heureuse, mais c’était sans compter avec la résistance de l’autre camp qui a mis une commission fictive en place afin de placer Soya Gambi comme imam de la mosquée à la place de Sory Makadji », a-t-il dit. Après moult tractations, la mosquée a été finalement fermée par les autorités. Selon le chef de quartier, les habitants du quartier demandent la réouverture de leur mosquée afin d’y accomplir leurs prières. Signalons que la population de Badalabougou est furieuse suite à cette décision de fermeture et réclame la réouverture immédiate de leur mosquée. Il urge que le ministre du culte tire au clair cette affaire et sanctionne illico les fautifs afin qu’une telle affaire brumeuse n’assombrie plus cet espace d’adoration.
Moussa Samba Diallo