L’information a été donnée hier lundi, par le chef de mission du FMI pour le Mali, Christian Josz, à l’issue de la session du Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) qui s’est tenue dans la capitale fédérale américaine.
L’institution de Bretton Woods vient, en effet, de desserrer l’étau du cou de notre pays en procédant à la levée des sanctions qu’elle avait décidées, en juin dernier, à la suite des dépenses extrabudgétaires auxquelles le gouvernement avait eu recours en procédant à l’achat d’un avion présidentiel à 20 milliards FCFA et de matériels militaires à 69 milliards FCFA, les deux marchés ayant fait l’objet de surfacturations et d’autres anomalies.
Suite aux mesures correctives annoncées par le gouvernement – à travers la lettre d’intention du Premier ministre du 21 novembre dernier – dans le sens d’une gouvernance plus rigoureuse des finances publiques, le Conseil d’administration du FMI a autorisé la conclusion des 1ère et 2ème revues avec le Mali. Ce qui va se traduire, dans les tous prochains jours, par deux décaissements de 3 milliards FCFA chacun au profit de notre pays.
Il faut saluer également le retour des autres bailleurs de fonds tels la Banque mondiale, la France, l’Union Européenne et les Etats Unis d’Amérique qui, sachant que le FMI allait annoncer le dégel de ses subventions, avaient déjà pris le devant en signant ou en annonçant des conventions d’aide au Mali.
Au cours de cette vidéoconférence, Christian Josz a annoncé que le gouvernement du Mali s’est engagé de prendre des sanctions contre les personnes impliquées dans les deux dossiers.
En outre, il a rappelé qu’il ne sera payé à la société GUO STAR que le montant figurant sur les factures proforma, soit au plus 40 milliards FCFA au lieu des 69 milliards FCFA figurant sur les factures produites par cette société. Il a souligné que son institution suit l’exécution des engagements pris par le gouvernement appelé, par ailleurs, à » un retour strict à l’orthodoxie financière« .
En mars 2015, une mission du FMI sera au Mali et fera une appréciation générale et une évaluation de la situation, a-t-il conclu devant la dizaine de journalistes de médias nationaux et internationaux présents à cette vidéoconférence qui a lieu au siège du FMI à la Dette Publique, hier lundi 1er décembre.
Mamadou FOFANA.