La 6e réunion du comité interministériel de gestion des épidémies axée sur l’épidémie de fièvre Ebola vient de prendre fin à la Primature sous la présidence du Premier ministre avec la participation des ministres en charge de la santé, de l’éducation nationale et de la jeunesse, du représentant de l’OMS, du Conseiller spécial du Président de la République en charge de la question et des représentants de plusieurs services techniques.
Conformément aux recommandations issues de la 5è réunion du 25 novembre, les autorités du Mali et de la Guinée se sont rencontrées le 29 novembre dernier à Kouremalé pour arrêter notamment le principe de la mise en place d’équipes techniques mixtes sur le corridor. Les coordinateurs nationaux des deux pays se retrouveront bientôt à Conakry afin d’étudier d’autres mesures conjointes retenues par les deux pays.
Le système de gestion du Centre opérationnel d’urgence qui a été créée en remplacement du comité ministériel, se met en place progressivement avec le renforcement des équipes et le recrutement d’une agence fiduciaire. Au moment où les financements se mettent en place notamment par le biais de l’OMS, il a été annoncé que des ONG intervenant au Mali ont déjà reçu des financements d’un milliard de FCFA dans le cadre de la lutte anti Ebola de la part d’un partenaire technique et financier.
S’agissant des patrouilles transfrontalières mixtes (douane, gendarmerie, santé), des instructions ont été données aux forces de sécurité pour exécuter ces opérations.
La situation actuelle de l’épidémie se présente comme il suit : zéro nouveau cas, trois cas suspects testés négatifs au cours de la semaine, un cas probable et 5 décès enregistrés. Les contacts suivis sont au nombre de 244. Il faut signaler qu’un sujet en traitement est confirmé guéri depuis le weekend end dernier. En termes de comparaison, le virus Ebola cause autant de dommages à l’organisme humain que celui du VIH confirmé en dix ans selon le Pr Sow, conseiller spécial à la Présidence la République en charge de la coordination. Dans le cadre du suivi des contacts, le suivi de 140 personnes sera levé ce mercredi en plus de certains cas levés ce mardi sous le contrôle des équipes permanentes de l’Inrsp, de l’Oms et MSF membre du Centre d’urgence. Il s’agit là d’un élément majeur du dispositif qui implique aussi le CNIECS, la DNS, les services de labos, etc.
Dans les perspectives, la coordination va s’atteler au renforcement du plan stratégique en mettant un accent sur les cordons de Sikasso, Kayes et Kouremalé afin que le système d’alerte soit intégralement fonctionnel.
Les populations civiles sont aussi spontanément engagées aux côtés des autorités dans les actions de mobilisation. Elus locaux, Députés, Formations politiques, Opérateurs économiques, Leaders religieux (1 000 imams seront formés par l’intermédiaire de l’Ambassade des États Unis), Jeunes, Femmes, Notabilités, promoteurs d’écoles, etc…
Dans les jours à venir, des instructions seront données aux structures de santé afin qu’elles se dotent des équipements de prévention comme le thermoflash. Au cours de la semaine, les membres du gouvernement effectueront des visites inopinées afin de tester l’état des lieux.
Quant au dossier de la Clinique Pasteur, l’inspection de la santé a reçu il y a deux semaines un ordre de mission pour élucider l’ensemble de l’affaire. Cette inspection est aujourd’hui en cours.