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Assistance aux femmes et filles affectées par le conflit au Nord : L’Espagne et Onu femmes se donnent la main
Publié le mercredi 3 decembre 2014  |  L’Essor
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© aBamako.com par Momo
Lancement de la campagne Beijing+20
Bamako, le 26 novembre ONU Femmes lance la campagne Beijing+20 à l’hôtel Radisson




360 millions de Fcfa seront consacrés notamment aux services de prise en charge des violences basées sur le genre et à l’assistance psychosociale et économique aux femmes et filles déplacées.

Face à l’impact de la crise sur les femmes et les filles, ONU Femmes a élaboré un programme d’assistance aux femmes et filles affectées par la crise et de participation des femmes. A cet effet, la structure onusienne avait, en novembre 2013, signé avec la coopération espagnole un accord de partenariat portant sur la contribution de cette dernière dans la mise en œuvre du projet. Une contribution déjà acquise et qui va permettre de renforcer la mise en œuvre de ce projet intitulé : « Assistance aux femmes et filles affectées par le conflit et participation des femmes au processus de consolidation de la paix ». La cérémonie qui concrétise le début de l’accompagnement de l’Espagne au projet était présidée par le ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba. C’était en présence du représentant d’ONU Femmes dans notre pays, le Dr. Maxime Houinato, de l’ambassadeur d’Espagne au Mali, José Maria Matres Manso, et de nombre d’invités. Démarré depuis octobre 2012 avec un budget total d’un peu plus de 4 milliards de Fcfa, le projet a bénéficié également de l’appui technique et financier des Pays Bas, de la Suisse, d’Onu femmes et du PNUD.

Le programme s’attache à apporter une réponse multiforme favorisant la participation de la femme à la résolution du conflit et au retour de la paix. Un accent particulier sera mis sur l’accès à l’information et aux services de prise en charge des violences basées sur le genre. Le projet va également s’atteler à apporter une assistance psychosociale et économique aux femmes et filles déplacées. Bref, le projet constitue la réponse de notre pays à la mise en œuvre du plan des 7 points du secrétaire général des Nations Unies sur la participation des femmes à la consolidation de la paix.

D’un montant de 360 millions de Fcfa, la contribution espagnole s’étale sur une durée de 2 ans. Elle va permettre aux femmes de participer massivement aux négociations et médiation pour la consolidation de la paix et conforter la prise en compte du genre dans la réponse humanitaire. Elle favorisera également une représentation accrue des femmes dans les organes post-transition et dans le processus actuel de négociation. Une assistance psychosociale et économique sera fournie aux femmes et filles déplacées. Parvenir à ces résultats, explique l’ambassadeur d’Espagne, constitue un enjeu important, notamment avec le retour à la normalisation qui coïncide avec la nécessité de consolider la paix au niveau communautaire avec l’implication effective et nécessaire des femmes. Tout en favorisant enfin l’accès des femmes victimes de VBG (violences basées sur le genre) aux services de prise en charge, la contribution espagnole les aidera à se réinsérer sur le plan social et économique.

Selon José Maria Matres Manso, la contribution de son pays à la mise en œuvre du projet participe de la poursuite du partenariat existant entre nos deux pays. Cette collaboration date de 2011 avec la mise en œuvre du projet pour la promotion de la justice pour les femmes et la gouvernance démocratique financé à hauteur de 500 000 euros (330 millions de Fcfa). En effet, ajoutera-t-il, « la promotion de l’égalité des genres et des droits des femmes est l’un des principaux signes d’identité de l’action de la coopération espagnole ». L’attachement à ces principes et valeurs, a expliqué le diplomate, est confirmée par l’inscription de l’égalité des genres et les droits des femmes comme une des priorités du Plan-cadre 2013-2016 de la coopération espagnole.

L’ambassadeur d’Espagne a rappelé que son pays, dans sa volonté d’accompagner le nôtre dans sa lutte contre la pauvreté, lui apporte son appui dans de nombreux domaines : sécurité alimentaire, développement rural, santé et approche genre.

Le représentant d’ONU Femmes a, pour sa part, expliqué que le projet est parti d’un constat. En effet, les femmes et les filles constituent le lot lu plus important des victimes de la crise au Nord de notre pays. Les violations des droits de la personne, en particulier ceux des femmes et des filles, ont été largement commentées. Il s’agit, selon Maxime Houinato, de violences économiques et physiques, notamment des viols individuels et collectifs. Ce sont là des atteintes aux droits de l’homme qui ont incité l’ONU Femmes, de par son caractère humanitaire, à initier le présent projet.

Mme Sangaré Oumou Ba a, elle, insisté sur l’importance capitale pour son département de ce projet, au regard de ses objectifs. Pour mieux coordonner les actions des différents partenaires, son département, a-t-elle expliqué, a mis en œuvre la politique nationale genre, le plan de relance durable et le plan d’actions prioritaires pour cette période de crise qui a fortement affecté les Maliennes. Le projet de l’Espagne et d’ONU femmes cadre parfaitement avec les orientations et axes stratégiques définis dans ces différents documents. Il est, en plus, piloté par les ONG locales, a-t-elle souligné.
M. A. TRAORE
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