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Situation sociopolitique du Mali : La tenue d’une conférence nationale s’impose !!!
Publié le mercredi 9 mai 2012   |  Le Flambeau




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Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va’’ nous enseignait le philosophe Sénèque. ‘’Le chemin le plus court pour atteindre l’avenir est celui qui passe par l’approvisionnement du passé et la prise en compte du présent’’, disait toujours un ami de faculté ou encore cette pensée africaine selon laquelle ‘’le linge sale se lave en famille’’. S’il est établit que la véracité de ces trois pensées ne souffre d’aucune contestation, l’on peut en déduire d’emblée que la résolution de la crise que vit notre pays passe par un vrai débat national à la fois patriotique et sans tabous. En d’autre terme la tenue d’une conférence nationale, plus que jamais, s’impose.

Le Mali traverse l’une des périodes les plus difficiles de son histoire. Conséquence logique de 20 années de gestion clanique du pays, désaveu de toute la classe politique, faillite nationale dans laquelle tous les maliens sont comptables et l’aspiration d’une grande majorité de la population au changement, la crise sociopolitique que connait notre pays nous interpelle tous et doit marquer un nouveau départ, rouvrir une nouvelle page de l’histoire de notre nation et jeter les bases d’un Mali nouveau fondé sur la justice, l’égalité et le patriotisme. Les évènements que nous vivons actuellement doivent nous servir de véritables repères pour déceler nos forces et faiblesses afin bien entendu de corriger les erreurs du passé, consolider les acquis et entrevoir l’avenir avec plus d’optimisme. Proposée par la junte dès les premières heures du coup d’Etat et balayée d’un revers de la main pour son inopportunité, la tenue de cette conférence nationale s’impose aujourd’hui. Criée sur tous les toits par Oumar Mariko et son parti, sans pour autant convaincre les autres acteurs et partenaires, cette conférence nationale peut apporter des réponses concrètes à tous les problèmes de la nation y compris la crise du nord et l’imbroglio politique auquel le pays est confronté.

L’impunité, l’injustice, le laxisme, le manque d’autorité, l’anarchie, la corruption, les détournements de fonds publics, la dévalorisation du système éducatif, le chômage grandissant…ne sont que des secrets de polichinelle pour les maliens. Le coup d’Etat du 22 mars dernier est un fait. L’occupation des 2/3 du territoire national et le calvaire des populations de Gao, Tombouctou, Kidal et Mopti sont une réalité. Les évènements survenus ces dernières semaines ne sont que les effets collatéraux d’un naufrage collectif dans lequel chaque malien a sa part de responsabilité. Le vrai défi pour les maliens, aujourd’hui, est de s’asseoir ensemble autour d’une même table pour discuter des problèmes, situer les responsabilités des uns et des autres et proposer des solutions idoines et ‘’maliennes’’ en vue d’une sortie de crise. Le peuple, à travers toutes les forces vives de la nation, doit fait montre d’un sursaut patriotique et obtenir dans un plus bref délai la tenue de cette conférence nationale. Conférence nationale au cours de laquelle, les maliens discuteront et épargneront au Mali des décisions imposées par la CEDEAO, dépourvues de toute cohérence, contraires aux réalités du pays et occultant les aspirations de la population. De cette conférence, devra être fait le bilan de ces 20 dernières années et situer les responsabilités de tous. Les maliens, pour le Mali et les jeunes générations, doivent impérativement se retrouver, palabrer, échanger, se comprendre, se pardonner et jeter les bases d’un Mali meilleur. Pendant cette conférence nationale, tous les problèmes de la nation devront faire l’objet d’un débat sincère, patriotique pour aboutir à des solutions pérennes et consensuelles. Le retour effectif à l’ordre constitutionnel ; le rôle et la place de chaque malien dans la transition y compris le CNRDRE, les partis politiques, la société civile, les institutions de la république ; le timing et le plan d’action de la transition ; le problème du Nord et l’assistance humanitaire aux familles déplacées ; l’organisation des élections à venir…sont autant de préoccupations dont cette conférence nationale pourra apporter des remèdes. Il faut que chaque malien fasse, pour une fois, son mea culpa et assume sa responsabilité.

Qu’avons-nous fait pour plonger le pays dans cette impasse ? Que faut-il faire pour sortir de cette ornière ? Quel Mali nous voulons pour les années futures ? Quel type de maliens ce pays a besoin pour relever le défi de la mondialisation ? Quelle démocratie avons-nous et comment la façonner pour qu’elle corresponde plus à nos besoins ? Quel doit être le rôle de la jeunesse, de l’Etat, des institutions, de la classe politique, de la société civile, des leaders religieux et des partenaires techniques et financiers dans ce nouveau Mali que nous voulons bâtir ? Quelles sont les valeurs que nous devrions promouvoir pour inculquer le sens du patriotisme, du mérite, de l’excellence et de la responsabilité aux jeunes générations ? Quels châtiments pour tous ceux qui failliront aux engagements de la nation ? Voilà entre autres questions sur lesquelles cette conférence nationale devra se focaliser.

Le changement, quoi qu’il advienne ou que l’on dise, s’est amorcé. Cette opportunité, pour une nation de paix, de justice et de prospérité, doit être saisie. Toutes les souffrances issues de ces derniers évènements doivent être capitalisées et positivées en notre faveur. Le Mali et les aspirations du peuple malien doivent être placés au dessus de toutes considérations partisanes. La volonté commune doit être la boussole de nos dirigeants politiques. Le dialogue, pour la reconstruction de cette belle nation, doit être un idéal commun. La conférence nationale est une opportunité incontestable pour atteindre tous ces objectifs. Sa tenue, dans le plus bref délai, dépendra de son appropriation par l’ensemble des forces vives de la nation. Les leaders religieux, les associations de femmes et de jeunes et les organisations de la société civile, pour le poids qu’ils représentent auprès des instances de décision, peuvent contribuer activement dans cette dynamique.

FOUSSEYNI MAIGA

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