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22 septembre 2012 : entre indépendance, dépendance et décadence
Publié le mercredi 26 septembre 2012  |  Le Flambeau


Marche
© aBamako.com par as
Marche du mouvement "Vert Jaune Rouge"
25/09/2012. Marche de la Place de l`Independance en direction de l`Ambassade des Etats-Unis et de la Primature


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Le Mali a célébré le samedi dernier, le 52ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Contrairement aux 22 Septembre précédents, le président par intérim n’a pas évoqué les progrès enregistrés depuis 62 ans, il a plutôt parlé du nord et rien que du nord comme si c’est là que l’indépendance de notre pays a été proclamée. A entendre le président Dioncounda, l’on résumerait le Mali au Nord. Sauf qu’ici à Bamako et dans bon nombre de localités, d’autres maliens se battent au quotidien pour soutenir nos populations sous occupation et donner une autre image du Mali indépendant et libre sur tous les plans.

« Intervention armée ouest africaine au nord, négociation avec les rebelles » voici la quintessence de l’adresse du Pr Diocouda à sa nation. Evidement, on ne s’attendait pas à autre chose que cela. Il n y a rien de plus normal que de célébrer l’anniversaire de l’indépendance de notre patrie. Le Jeudi 22 Septembre 1960, le début de l’histoire d’un Mali libre. Des cris de joie et des danses festives ont marqué le début de cette ère nouvelle. Dès lors, notre pays s’est lancé à la conquête de la perfection, sur les plans social, culturel, économique mais surtout politique. Mais depuis 06 mois, cet idéal s’est effondré comme un château de cartes, faisant place à la conquête d’une paix qui devient de plus en plus exotique. Laquelle situation a été cautionnée par le coup d’Etat perpétré par Sanogo et ses hommes pour soit disant mettre fin à la crise du nord qui est née aux lendemains de l’indépendance. Aujourd’hui, plutôt que d’indépendance, on voit la dépendance : plus de la moitié du territoire malien échappe à l’Etat ; des fonctionnaires mis au chômage sans le consentement de l’Etat ; des examens de fin d’année seulement au sud ; et surtout, une élection présidentielle reportée sine die : tout cela à cause du nord. En réalité, il n’y a que l’hôpital de Gao que l’Etat peut prétendre gérer en partie. Sinon les institutions, l’école, et surtout la justice, l’Etat ne peut que regarder désespérément ce qu’en font ‘’les défenseurs de l’islam’’ et autres terroristes de tout genre.

Malgré cette situation plus que jamais critique, c’est la décadence au sein de la classe politique. Certains réclament une aide étrangère, d’autre estiment plutôt que le Mali a de braves soldats pouvant tenir tête à ces sans-cœurs d’islamistes. Les moins belliqueux, eux sont plutôt pour une négociation. Si lors de sa dernière apparition officielle, le chef de la junte a manifesté le besoin logistique de ses hommes, on peut tout de suit donner raison aux partisans de l’aide étrangère. Supposons que l’armement requis pour la guerre est là, combien de temps faudra t-il pour former des milliers de soldats (qui, pour certains n’ont jamais appuyé sur la gâchette d’une arme réelle) à s’adapter à un front méconnu, face à des combattants déterminés à bénéficier des grâces d’Allah. En fin de compte, tout ce temps ne fera qu’accentuer la décadence et la dépendance en nous éloignant de l’indépendance, la vraie independance.



CHRISTOPHE KONE

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