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Mali: trois civils enlevés près de la frontière avec le Niger
Publié le jeudi 4 decembre 2014  |  AFP
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© aBamako.com par mouhamar
Visite de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) à Kidal
Kidal, le 08 Août 2014. La délégation de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) conduite par son Excellence monsieur Pierre Buyoya, Haut Représentant de l`Union Africaine s`est rendue ce vendredi à Kidal, pour s`enquérir de conditions de vie des populations.




Bamako- Trois civils maliens, d’une même famille, ont été enlevés par des hommes armés dans une localité malienne proche de Ménaka (nord-est), près de la frontière avec le Niger, a appris jeudi l’AFP de sources concordantes.

Le rapt s’est produit vers la localité d’Inekar, à environ 80 km à l’est de Ménaka, par des hommes armés qui ont arrêté la voiture des civils, faisant route vers Bani Bangou, au Niger, a expliqué leur chauffeur, rescapé de l’enlèvement, qui n’a pas souhaité être identifié.

"Nous étions quatre dans le véhicule (au total) en direction de Bani Bangou" lorsque, non loin d’Inekar, des hommes armés "à moto nous ont barré le chemin. (...) Ils ont tiré en l’air, j’ai freiné. Ils ont pris les Maliens qui sont de la même famille et le véhicule. Moi, ils ne m’ont rien fait, je me suis sauvé", a-t-il raconté.

L’enlèvement a été confirmé par une source sécuritaire malienne basée dans le nord du Mali.

Bani Bangou (250 km à l’ouest de Niamey) a été la cible de deux attaques jihadistes en novembre et octobre, toutes revendiquées par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Le rescapé de l’enlèvement soupçonne les ravisseurs d’appartenir au Mujao, un des groupes armés ayant contrôlé le nord du Mali près d’un an entre 2012 et début 2013.

La source sécuritaire malienne a, elle, évoqué deux hypothèses pour le rapt: soit en représailles contre les "informateurs" des forces maliennes et internationales (France et ONU), soit "un règlement de compte entre les communautés du Nord. Certaines sont connues pour leur complicité avec les islamistes armés, alors que d’autres y sont hostiles".


En septembre, cinq Touareg membres d’une même famille avaient été enlevés près de Tombouctou (nord-ouest) par des hommes armés. Une semaine plus tard, quatre avaient été libérés, le cinquième avait été tué, décapité.

Leurs proches et une source sécuritaire africaine au sein de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) ont mis en cause Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), autre groupe jihadiste présent dans le Nord malien.

Aqmi, le Mujao et d’autres groupes jihadistes ont été en grande partie chassés des principales villes du Nord par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013, et toujours en cours. Mais des attaques, visant en particulier les troupes étrangères, continuent à se produire dans cette partie
du pays.
sd/cs/jpc
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