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Le gouvernement à la barre à l’hémicycle : La guerre de Kidal du 21 mai au menu
Publié le vendredi 5 decembre 2014  |  Lerépublicaindumali
Atelier
© Autre presse par DR
Atelier national de validation du Document de stratégie de développement de l`économie numérique.
Bamako, le 27 novembre au CICB. Le ministère de l`économie numérique, de l`information et de la communication a ouvert sous la présidence du premier ministre, un atelier dit de validation du Document de stratégie de développement de l`économie numérique.




Hier, jeudi 4 décembre 2014, la salle Modibo Keïta de l’Assemblée nationale a abrité une séance plénière de la session ordinaire d’octobre de la 5ème législature. Plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour, dont des interpellations. Le premier ministre, Moussa Mara et l’ensemble de son gouvernement étaient bien là, tel à la barre.
La journée d’hier fut un marathon à l’hémicycle. La séance a commencé par un remerciement du président aux uns et aux autres, pour avoir obtenu la libération de leur collègue, Bourama T Traoré. Puis, place fut faite à une série d’interpellation. Tout le monde se rappelle la visite hasardeuse du Premier ministre Moussa Mara à Kidal le 17 mai dernier, qui aura pour conséquences, la tragédie de la guerre du 21 mai et l’occupation subséquente de toute la région de Kidal par les forces rebelles. Il a fallu l’implication de la CEDEAO et de l’Union africaine, notamment le président mauritanien, président en exercice de l’UA pour obtenir un cessez-le feu avec les rebelles le 23 mai. Après des centaines de morts civiles et militaires. L’envoi des agents de police à Kidal qui était au centre de l’interpellation de l’honorable Oumar Mariko, s’inscrit dans ce cadre. Pour avoir certaines clarifications, c’est le ministre Sada Samaké qu’il avait trainé à la barre des élus du peuple. Cette interpellation a donné lieu à une véritable partie de bras de fer. L’interpellant était aussi coriace que l’interpellé, avec des arguments appuyés. Oumar Mariko : « Pourquoi avoir affecté 84 agents sans aucune protection, mal lotis en arme et munitions sur un théâtre d’opération de guerre (Kidal) ? Sur les 84 policiers, une soixantaine venait d’écoper des sanctions discutables de 40 jours, pourquoi les avez-vous envoyés à Kidal sans recyclage préalable ? S’agissait-il de sanction supplémentaire ? Où se trouve l’efficacité d’une telle décision ? Certains policiers étaient déclarés malades et détenaient des certificats à cet effet pourquoi les avez-vous envoyez ? Ne vous sentez vous pas responsable de la mort de Oumar B Maïga di Fouga-Fouga, mort de sa maladie ? A leur retour de Kidal (certain sortis de prison) ont été mal notés et affectés à nouveau à Tombouctou malgré leur traumatisme. Quel objectif poursuivez-vous en agissant de la sorte ? Pensez-vous qu’avec de telles décisions les agents seront motivés à monter au nord ? Comment pouvez-vous soutenir le gel de salaire de père de famille sans support juridique adéquat ? Dites-nous les modalités de gel de salaire des agents de la police ? ».
Le ministre Sada Samaké, dans sa réponse, a sans ambages affirmé que les agents ont été dotés en pistolet mitrailleur avant d’aller à Kidal. « Kidal fait partie du Mali dont les policiers ont vocation d’exercer leurs missions. Aucun d’entre eux n’avaient un certificat de maladie », a dit le ministre. A l’en croire, le gel de salaire des policiers est consécutif à des absences vérifiées. Et de poursuivre que l’adjudant de police, Youssouf Fofana est sanctionné pour indiscipline. Selon l’honorable Mariko les salaires sont gelés mais ne sont pas au trésor et il va plus loin en disant que les actions du ministre sont discriminatoires. Cette interpellation est faite pour appliquer les lois car 22 arrêts de la cour suprême n’ont pas été appliqués par le ministre, précise Mariko.
Aguibou Sogodogo
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