Les tractations sont en cours en vue du retrait du CHU Gabriel Touré des ossements humains versés dans le dossier de l’auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012, le capitaine général Amadou Haya Sanogo et de ses comparses. De sources concordantes, les autorités judiciaires ont été récemment approchées par cet établissement hospitalier pour l’enlèvement de ces ossements humains. On ignore pour l’instant les raisons qui ont motivé cette décision de l’hôpital. Mais il se murmure qu’en cas de retrait des squelettes, c’est l’inhumation de ces malheureux militaires qui s’impose aux autorités.
Les corps concernés sont ceux des 21 bérets rouges disparus qui ont été exhumés d’une fosse commune de Diago, les poings liés pour certains d’entre eux. S’y ajoutent non seulement les ossements des bérets tués et ensevelis dans deux tombes de Kambila, non loin de Kati mais aussi ceux du Colonel Youssouf Traoré.
Le corps sans vie de l’ex- patron des opérations spéciales au sein de l’ex-junte putschiste (CNRDRE) avait été extrait du puits d’une des villas acquises en un temps record par Sanogo à Kati Malibougou et ailleurs.
Rappelons que ces ossements avaient été acheminés au CHU Gabriel Touré par le juge d’instruction Yaya Karembé pour prélever des tests ADN et procéder à leur identification. Des experts américains du bureau fédéral d’investigation (FBI) y ont largement contribué à travers des analyses effectuées aux Etats-Unis.
Les autorités doivent prendre des dispositions pour procéder à l’inhumation de ces victimes de l’ex-junte. Quand on sait que le juge d’instruction a déjà bouclé son enquête dans l’affaire des 21 bérets rouges disparus. Il semble aussi très avancé dans le dossier de la mutinerie du 30 septembre 2013 qui a opposé les bérets verts putschistes entre eux-mêmes.
ABDOULAYE DIARRA