Que se passe t-il exactement entre la société Guo Star et certains partenaires financiers de notre pays ? En effet, au cours de la vidéoconférence de Christian Josz, chef de mission du Fmi pour le Mali, le lundi dernier, celui-ci a affirmé que le montant figurant sur les factures proforma de Guo Star s’élève à 40 milliards de nos francs. Toute chose que les avocats de la société, à savoir Me Kassoum Tapo et Malicki Ibrahim, balaient du revers de la main.
L’institution de Bretton Woods vient d’apporter une bouffée d’oxygène à notre pays. En effet, selon le chef de mission du Fmi pour le Mali, les conditions sont remplies pour conclure les 1er et 2ème revues avec le gouvernement malien. Mais les propos de l’homme fâchent quelque part les avocats de la société Guo star. Joint par nos soins pour en savoir un peu plus sur les déclarations de Christian Josz, Me Kassoum Tapo, en ce moment à Bulgarie pour une mission d’inspection dans le cadre du contrat de fourniture d’armements à notre armée, a rejeté catégoriquement les propos de Christian Josz. Il se dit étonné et stupéfait par les propos du chef de mission du Fmi au Mali. Même son de cloche chez Me Malicki Ibrahim, conseil de la société Guo Star. Pour lui, les déclarations du chef de mission du Fmi n’engagent que ce dernier. Car selon lui, la société Guo Star n’a rien à voir avec cette institution ; leur interlocuteur dans ce dossier étant le gouvernement malien. Et jusque là, ils n’ont pas encore reçu un courrier de la part du gouvernement pour mettre en doute le montant de 69 milliards FCfa qui figure sur leurs factures. Au-delà de l’actualité immédiate instrumentalisée à des fins de propagande, qu’est-ce qui se joue du point de vue de la marche du monde au Mali ? Cette sortie fracassante de Christian Josz est comparable à la thématique de «la démocratie médiatique», où, au final, ce sont les puissants relais occidentaux qui nous imposent leur raison et vision. Partout dans le monde, c’est une nouvelle guerre froide, de nature économique, que l’Occident via les institutions de Bretton Woods font vivre à nos dirigeants africains. La question est de savoir d’où le Fmi sort ces factures proforma de 40 milliards Fcfa ? Est-ce une manière encore pour saboter cette société ou une façon de faire pression sur les autorités maliennes pour que la société Guo Star poirote pour encore longtemps, avant d’être en possession de son dû.
Paul N’GUESSAN