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Koulikoro: Les médias en conclave pour une riposte à la maladie à virus Ebola
Publié le lundi 8 decembre 2014  |  aBamako.com
Unicef:
© aBamako.com par mouhamar
Unicef: "Droits de l`Enfant et Urgence Humanitaire" : Les médias en conclave pour une riposte a la maladie a virus Ebola
Le centre Marie DELHEZ de Koulikoro abrite du 04 au 06 décembre 2014 un Atelier de formation des journalistes sur le thème : "Droits de l`Enfant et Urgence Humanitaire : Prévention de la maladie a virus Ebola". L’ouverture des travaux a eu lieu ce jeudi 04 décembre 2014 et a été présidée par M.Allaye TESSOUGUE, gouverneur de la région de Koulikoro .




Un atelier a réuni, du 04 au 06 décembre 2014 dans la salle de conférences du centre Marie Delhez de Koulikoro, une vingtaine de journalistes de la presse écrite. Présidée par le gouverneur de la région de Koulikoro, Allaye Tessougué, la cérémonie a été marquée par deux interventions. Le représentant du représentant-résident de l’Unicef au Mali, Ismaël Maïga a rappelé l’impact de la crise de 2012 sur les enfants.

Cet atelier initié par le ministère de l’économie numérique, de l’information et de la communication avec l’appui technique et financier de l’Unicef est le départ d’une série d’ateliers de production des journalistes sur la problématique des droits de l’enfant, de la réponse à l’Urgence et de la riposte à la maladie à virus Ebola. L’objectif est d’élargir l’information et le plaidoyer sur la promotion des droits de l’enfant, la réponse à l’urgence humanitaire sans oublier les bonnes pratiques et les interventions efficaces de prévention de la maladie à virus Ebola.

Il n’a pas manqué de rappeler que le Mali a fait des avancées significatives dans les domaines de la Ratification de la Convention Relative aux droits de l’Enfant et traités internationaux relatifs à la protection de l’enfant. Aussi, il a évoqué l’engagement du Mali dans l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement dont la promotion d’un environnement protecteur pour nos enfants, la lutte contre toutes formes d’abus, d’exploitation et de violences à leur encontre constitue un combat essentiel.

En parlant de l’importance du lavage des mains au savon, M.Maiga a confié q’un geste simple, peu coûteux, utile pour sauver des vies humaines et surtout celles des enfants à travers la contribution la réduction des maladies diarrhéiques et à la prévention de la maladie à virus Ebola. Tout en remerciant les autorités régionales, il a exhorté les participants à relayer la bonne information à la population pour un changement de comportement favorable à une vie saine et adéquate des enfants et des familles.

Dans son discours d’ouverture, le gouverneur s’est réjoui du choix sur Koulikoro pour abriter cet atelier. Il a insisté sur la fonction sociale de la presse. Le Mali, a-t-il précisé, a opté depuis plus de vingt ans pour une presse libre, responsable et professionnelle. Pour le gouverneur, si des progrès ont été réalisés depuis de la convention internationale des droits de l’Enfant, le chemin reste encore long. Il a invité les participants à être assidu afin de mieux informer, sensibiliser sur les droits de l’enfant mais aussi servir d’éveil des consciences sur la maladie à virus Ebola.

La journée a été marquée par une série d’exposés.

Exposé sur l’éthique et la déontologie

Ce thème a été développé par Diomassi Bombonté, ancien professeur du CESTI de Dakar, ancien fonctionnaire international à l’UNESCO. Parlant de l’éthique, il dira qu’elle est la morale au niveau individuel tandis que la morale est collective. Dans la même lancée sur la définition de l’éthique, le doyen a insisté sur le doute. « Il faut savoir se poser des questions en permanence. C’est la base de notre métier, c’est la première règle », insiste-t-il. Selon lui, le doute permet au journaliste de se remettre perpétuellement en question et de mieux progresser dans la profession journalistique. Puis, la responsabilité du journaliste a été largement évoquée par le professeur. A ce niveau, le journaliste doit être conscient des actes qu’il pose. Et d’ajouter que la conscience professionnelle débouchera de la déontologie. « C’est une exigence au journaliste d’informer son public sans nuire. Notre éthique doit nous permettre d’informer sans nuire volontairement » a-t-il soutenu.

Quant à la déontologie, le formateur l’a défini comme l’ensemble des règles et des principes qui régissent la profession. Suite à l’exposé, les participants ont posé des questions relatives au rapport entre la loi et la déontologie, le retard dans la création de l’école du journalisme ; l’appréciation du Doyen sur la presse malienne. En réponse, le doyen Bombonté a éclairement expliqué que la loi est différente de la déontologie. La déontologie concerne une corporation tandis que la loi s’applique à toute la société. Sur la question relative de l’école de journalisme, il a rassuré que l’ouverture de l’école sera faite au courant de l’année 2015.

Problématique des droits des enfants

A la suite du professeur Bombonté, le thème sur la problématique des droits des enfants a été exposé par Dr Aliou Barry, spécialiste en nutrition et ancien directeur national de la promotion de l’enfant et de la famille. Dr Aliou Barry a défini l’enfant qui est tout être humain âgé de moins de 18 ans. Pour la promotion et la protection de l’enfant, il a soutenu que le Mali a ratifié de nombreux textes internationaux même si l’application laisse à désirer. Certains enfants sont plus vulnérables que d’autres a affirmé le présentateur. Les résultats de l’enquête démographique et de santé EDS 4 dira-t-il, révèlent que les enfants sont soumis à des travaux payés, à la mendicité et à d’autres formes d’exploitations.

Pour faire face, le gouvernement a adopté des mesures, selon l’expert, à savoir la signature des protocoles d’accord avec la Côte d’ivoire, la Guinée, le Sénégal voire au niveau de la CEDEAO pour faire face au trafic des enfants. Dans le cadre du partenariat entre l’UNICEF et le Mali, il a affirmé que 450 structures de surveillance ont été constituées.Parmi les types de violences faites aux enfants, il a cité le viol, le harcèlement, l’abus et la maltraitance des enfants. Sur le rapport d’une enquête en 2006 et 2010 Dr Barry a affirmé que 1840 enfants âgés entre 15 et 18 ans ont été interpelés par les services de police. Le présentateur a informé que le parlement des enfants créé en 1996 constitue une tribune pour les enfants afin d’interpeller les autorités sur leurs préoccupations.

En termes de perspectives, pour la situation inquiétante des enfants, l’expert a dit qu’il faut renforcer le cadre législatif et réglementaire notamment la mise en œuvre de la politique nationale en la matière qui s’offre comme une alternative pour répondre aux préoccupations.

Violences basées sur le genre

Dans l’exposé du sous thème « Les violences basées sur le genre », Mme SANGARE Aminata Dicko a fait une classification basée sur les types d’incidents. Il s’agit du viol, l’abus sexuel, l’agression physique, le mariage précoce, le déni de ressources, d’opportunités ou de services et la maltraitance qui est souvent psychologique ou émotionnelle. On retient de cette communication de l’expert Aminata Dicko, que par rapport aux violences basées sur le genre, il y a 4 principes directeurs qui sont: la sécurité, la confiance, le respect et la non-discrimination. Les conséquences, qui en résultent, sont aux dires de l’expert Mme SANGARE Aminata Dicko, le suicide, le sida, l’homicide…

Education à l’hygiène et à l’assainissement en milieu scolaire

Dans l’après-midi, trois thèmes relatifs à la maladie à virus Ebola ont été présentés par Ismaël Maiga, chargé de communication à Unicef Mali. La première portait sur l’éducation à l’hygiène et à l’assainissement en milieu scolaire, dans le cadre des efforts de l’Unicef dans la lutte contre l’épidémie à virus Ebola. A cet effet, selon lui, Unicef compte minimiser l’impact de cette maladie chez les écoliers et les acteurs de l’éducation.

Dans cette présentation, il a expliqué aux participants les différents appuis apportés au gouvernement par l’Unicef dans la riposte contre Ebola. A cet effet, l’Unicef a mis en œuvre des activités de surveillances, de sensibilisation. Il a aussi été noté que l’Unicef compte énormément sur l’appui de ses partenaires pour atteindre les objectifs fixés. Et le maître mot de cette première présentation est le lavage systématique des mains au savon.

La seconde présentation était axée sur la situation de la fièvre hémorragie à virus Ebola au Mali à la date du 1er décembre 2014. A cette date, la situation se présentait comme suite :
- sept (7) cas positifs : six liés au patient guinéen ;
- un (1) cas confirmé est toujours en traitement dans un centre spécialisé ;
- Zéro (0) nouveau cas confirmé ce jour
-zéro (0) cas suspect ce jour ;
- le nombre de personnes-contacts est de 247 ;
- le nombre de contact suivi ce jour est de 244 ;
-le nombre de contacts non vu est de trois (3), soit un taux de suivi de 98,78 %

La dernière et troisième présentation était basée sur la gestion des rumeurs. Ce chapitre a suscité beaucoup d’intérêt auprès de l’assistance. Selon le conférencier, les rumeurs ont énormément impacter la propagation du virus d’Ebola en Guinée Conakry, en Sierra Leone et au Libéria. Il est important a-t-il dit, que les médias tout comme les autorités se mettent dans une dynamique de collaboration, afin de fournir les bonnes informations aux populations.

A la suite de ces trois présentations, les participants ont posé des questions notamment sur un partenariat entre UNICEF et certaines structures comme OPEN Mali et la maison de la presse, la responsabilité de la clinique Pasteur etc. A ces interrogations, Ismaël Maiga a indiqué qu’il était difficile de signer un partenariat avec OPEN Mali. Toutefois, il peut y avoir une convention. Quant à la maison de la presse, il affirmé que c’était bien possible à travers le ministère de la communication. En ce qui concerne la clinique pasteur, il a soutenu que cet aspect est plutôt d’ordre judiciaire.

La journée du Vendredi 05 décembre 2014 a été marquée par des visites de terrain au cours desquelles les journalistes ont fait des productions dans le cadre de la réalisation du cahier spécial. Les différentes équipes envoyées sur le terrain se sont intéressées à quatre thèmes à savoir le mariage précoce, l’excision, l’éducation à l’hygiène et à l’assainissement en milieu scolaire, la maladie à virus Ebola.

Ibrahima Mouhamar DIA /abamako.com



Discours du gouverneur de la region de Koulikoro, Allaye TESSOUGUE lors de l’ouverture de l’atelier de formation sur les droits de l’enfant et la communication d’urgence Humanitaire
Publié le: 4/12/2014  |  aBamako.com Radio

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