Les mensonges, contre-vérités, diffamations voire injures proférés par une certaine opposition à l’endroit du gouvernement de Moussa Mara et du chef de l’Etat dans le contentieux qui oppose, disons, qui opposait celui-ci au FMI, sont aujourd’hui élucidés. Le peuple a compris le montage grotesque savamment entretenu autour des dossiers querellés pour provoquer une insurrection. Malheureusement pour les initiateurs de cette entreprise secrète, le mensonge a vite été rattrapé par la vérité. En effet, la grosse montagne, qu’on voulait faire accoucher par césarienne, n’était même pas enceinte, a fortiori programmée pour un accouchement prématuré ou difficile à terme.
La revue budgétaire conjointe (RBG) 2014, tenue les 4 et 5 décembre dernier, sanctionnée par une conférence de presse, en début de soirée du vendredi 5 décembre, a permis aux uns et aux autres de comprendre davantage la vraie situation et de se rendre compte des grossièretés racontées par une opposition, pressée de venir au pouvoir, c’est-à-dire par anticipation.
Le chef de file des PTF, Paul Noumba Um, Directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour le Tchad, le Mali et le Niger – AFCW3, a expliqué que les partenaires techniques et financiers n’ont jamais rompu avec le Mali.
« Le FMI qui s’occupe du cadre macroéconomique a retardé son appui budgétaire pour des clarifications concernant deux dossiers. Sinon, les autres partenaires n’ont jamais arrêté d’accompagner le Mali à travers les prêts, les dons, les décaissements, les projets. La Banque Mondiale n’a jamais interrompu avec le Mali, tout comme les autres partenaires. J’avoue que le gouvernement a fait des efforts, a joué à la transparence, sans tenter d’entraver quoi que ce soit. C’est l’un des rares pays de la sous-région qui s’est bien comporté en pareille circonstance. Il n’a rien maquillé, il en sort renforcé et grandi ».
Même son de cloche chez Hélène N’Garnim-Ganga de la BAD, Coordinatrice, chef de file du Groupe économie finance.
Interrogée sur la déclaration d’un parti politique de la place, qui a fait sien l’adage qu’on appelle «faire bon cœur contre mauvaise fortune », en saluant cet état de fait et en y ajoutant une contre-vérité selon laquelle des promesses de sanctions ont été faites avant la prochaine revue, prévue pour mars, Mme la ministre de l’Economie et des finances a été catégorique : « il n’y a aucune conditionnalité additionnelle ». En clair, aucune punition n’a été promise à aucun partenaire. La seule, qui demeure, est celle de la justice. Et, le porte-parole du gouvernement, Mahamane Baby, l’a éloquemment répété devant les journalistes : « il ne revient pas à IBK de sanctionner les fautifs, les coupables éventuels, mais c’est à la justice d’investiguer pour savoir ce qui s’est passé et prendre les décisions qui s’imposent. Nous sommes ouverts et nous n’avons rien à cacher, conformément aux instructions reçus du chef de l’Etat ». Le résultat est là : le FMI a tout compris et les ressources tombent. Ce sont 130 milliards de nos francs qui seront décaissés d’ici à janvier 2015 au plus tard, sur 120 milliards attendus. Qui dit mieux ?
Auparavant, la dynamique ministre des Finance, que certains avaient tenté d’accuser dans des déclarations tapageuses, s’est montrée forte, confiante en elle, en administrant, au passage des leçons de déontologie à ses hôtes : « vous avez écrit beaucoup de contre-vérités sur nous. Vous parlez des accusations des autres mais vous n’êtes jamais venus nous demander notre point de vue. Ce n’est pas une bonne chose pour une presse qui, du reste, reçoit une subvention de l’Etat, si minime qu’elle soit. Nous avons également droit à la parole. Vous nous chargez sans nous demander. Nous souhaitons que, dorénavant, nous soyons également interrogés sur toutes affaires nous concernant pour dire notre version ». Le ministre Baby a profité de cette brèche pour enfoncer le clou et souhaiter que la présente rencontre soit rendue de façon très fidèle, avec des gros titres à la Une.
Rappelons que le Conseil d’Administration du FMI a approuvé l’accord au titre de la FEC en faveur du Mali. Il a estimé que la loi 2015 remet les finances publiques sur une trajectoire soutenable. Cette loi met l’accent, à juste titre, sur la mobilisation des recettes, les dépenses prioritaires en faveur de la croissance et du développement humain.
Chahana Takiou