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La ministre de l’Economie et des finances à propos du contrat d’armements de 69 milliards FCFA de GUO-STAR : « L’avis de la Cour suprême sera requis pour gérer le gap des 29 milliards de FCFA »
Publié le lundi 8 decembre 2014  |  L’Indépendant
Conference
© aBamako.com par mouhamar
Conference de presse de Christine LAGARDE
Bamako, le 10 janvier 2014 (hôtel Salam). Au terme de sa visite de 3 jours au Mali, la Directrice Générale du Fonds Monétaire International (FMI) Mme Christine LAGARDE a tenu un point de presse conjoint avec le ministre de lÉconomie et des finances pour un tour d`horizon sur les activités qu`elle a eu a effectuer en terre malienne.Photos de MME BOUARE Fily SISSOKO, ministre de lÉconomie et des Finances du Mali.




Trois jours après la levée des sanctions du FMI contre notre pays, le Mali et ses partenaires techniques et financiers (PTF) se sont retrouvés, les 4 et 5 décembre dernier, à l’hôtel Salam pour la revue budgétaire conjointe 2014.

Au terme de cette rencontre, les PTF ont renouvelé leur engagement à accompagner le gouvernement. Ils ont annoncé d’ici à janvier 2015 le déblocage de 130 milliards de FCFA. La conférence de presse, qui a suivi la fin des travaux, a été l’occasion pour la ministre de l’Economie et des finances de revenir sur la question du règlement du contrat d’armement de 69 milliards signé entre l’Etat et GUO STAR. Le montant a été revu à la baisse par le FMI à 40 milliards FCFA qui seront payés sur le budget 2014. Pour le cas du gap des 29 milliards réclamé par la société, le gouvernement a décidé de soumettre la question à l’avis de la Section des comptes de la Cour suprême, après que le FMI se soit gentiment abstenu de se prononcer.

Après huit mois de brouille, le Mali et le FMI ont tourné la page de la crise autour de l’appui budgétaire. Dans le même sillage, de nombreux partenaires techniques et financiers ont débloqué des ressources. Cette reprise a été couronnée par la tenue de la revue conjointe 2014 de l’appui budgétaire général. Cette rencontre a été sanctionnée par des annonces de ressources de 130 milliards de FCFA sur une prévision coté gouvernement de 120 milliards de FCFA.

Pour la coordinatrice du groupe thématique financier, Hélène N’Garnim-Ganga, ces ressources seront décaissées le plus rapidement possible surtout pour les dons. Cependant, les prêts doivent passer par certaines procédures comme la ratification par l’Assemblée nationale. Elle a fait ses révélations lors de la conférence de presse animée à la fin des travaux avec la ministre de l’Economie et des finances, le directeur des Opérations de la Banque mondiale, Paul Numba Um, par ailleurs chef de file des PTF et le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, porte-parole du gouvernement.

Pour sa part, Mme Bouaré Fily Cissoko a souligné que le Mali et le FMI ont examiné les rapports d’audits et sont parvenus à un point de sortie de crise à travers certaines mesures administratives et judicaires à mettre en œuvre, s’il y a lieu. Déjà le gouvernement a exécuté certaines de ces mesures et d’autres sont en cours comme l’annulation de la garantie de 100 milliards de FCFA. Quand est-il exactement du contrat de GUO-STAR? Aux dires de Mme Bouaré « On s’est mis d’accord avec le FMI pour payer au prix fournisseur. Dans le budget 2014, on a 40 milliards prévu qu’on va payer. Maintenant on vérifiera les prix, mais il faut prévoir une marge. La crédibilité de l’Etat est en jeu…On fera en sorte de ne pas être un Etat voyou…

Il faut trouver un arrangement sur la différence (29 milliards FCFA) de ce que l’on doit à l’opérateur. On va prendre l’avis de la Cour suprême pour voir ce que l’on peut faire afin d’éviter un contentieux. Suite à la lettre de l’avocat de GUO STAR, le FMI nous a répondu qu’il n’a pas vocation à interférer dans notre relation avec nos prestataires. Donc, nous allons prendre l’avis de la Cour suprême pour au moins avoir une base juridique. On aurait pu faire l’économie de cette séquence mais on est satisfait du dénouement « .

Le gouvernement, en optant pour la saisie de la Cour suprême, n’a-t-il pas opté pour une fuite en avant par rapport à la gestion du reliquat des 29 milliards de FCFA ?

» Ce qui est important, c’est la volonté que le président IBK a manifestée en laissant les structures de contrôle faire leur travail sans pression jusqu’à aller fouiller dans les dossiers secret défense » a ajouté le ministre porte-parole du gouvernement, Mahamane Baby. Le chef de file des PFT de renchérir : « Dans tout partenariat, même dans un couple, il peut y avoir un malentendu. Le gouvernement du Mali est sorti grandi de cette crise avec sa réactivité et la crédibilité des structures de contrôle». Paul Numba Um de préciser que la brouille n’a pas concerné les autres aspects de la collaboration, qu’il n’y a pas de nouvelles conditionnalités pour les appuis budgétaires.
Youssouf CAMARA
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