Bamako (Mali) - Des organisations de défense des droits de l’homme et sources officieuses gouvernementales maliennes divergeaient mardi sur les conditions ayant conduit à la libération du désormais ex-otage français Serge Lazarevic par Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
L'Association malienne des droits de l'homme (AMDH) et Wildaf Mali ont toutes deux, au cours d'une rencontre avec la presse, dénoncé la libération de quatre proches d'Al Qaïda et présumés terroristes en échange de celle de l'otage français.
Se fondant sur ces informations qui avaient d'abord été avancées par la presse, les deux organisations ont interpellé les autorités afin qu'elles édifient l'opinion sur les véritables conditions de libération de l'otage français.
Priées de réagir aux informations de la presse et des deux organisations, plusieurs sources officieuses maliennes ont précisé ‘'qu'aucun prisonnier détenu au Mali n'a été libéré en échange'' de l'otage français.
De leur côté et sans faire référence aux déclarations de la presse et des deux organisations, le président Ibrahim Boubacar Keïta et son gouvernement ont, dans un communiqué conjoint publié dans la nuit, reconnu un rôle au Mali dans les opérations de libération.
‘'L'amitié pour la France et notre honneur nous commandaient de prendre toute notre part dans la libération…'' de Serge Lazarevic, a-t-on notamment indiqué dans le texte conjoint lu sur les antennes de la radio nationale.
AT/cat/APA