Le Mali sera le grand absent de la rencontre des médias francophones qui se déroulera du 27 au 29 septembre en République démocratique du Congo. Le thème de cette rencontre porte sur : « paix et sécurité en Afrique : rôle et place des médias francophones ». Sur les cinq journalistes maliens invités à cet événement, seuls le président de la Maison de la Presse, Makan Koné et le Directeur de publication du Journal « Le Scorpion » Hamèye Cissé étaient prêts à se rendre, hier, en RD Congo par un vol de la compagnie Ethiopian Airlines. Malheureusement, ces deux personnalités de la presse malienne n’ont pu finalement effectuer le déplacement.
Malgré tous les documents de voyage (billet d’avion, passeport, invitation du comité national d’organisation…) qu’ils avaient en leur possession, Makan Koné et Hamèye Cissé, ont été empêchés de prendre leur vol à cause de Sécuricom. Après plusieurs tracasseries et discussions, les agents de cette société ont catégoriquement refusé que les deux confrères prennent l’avion pour faute de visa d’entrée. Alors qu’il était très clair dans le document envoyé par le Comité national d’organisation (CNO) que «compte tenu des délais très courts, le CNO prendra en charge les frais relatifs à votre visa d’entrée en RDC et organisera les démarches nécessaires auprès de la direction générale des migrations. Cependant, il est recommandé à chaque participant invité d’avoir un passeport en cours de validité et une carte de vaccination internationale« .
Le hic est que Hamèye Cissé devrait intervenir sur le thème : « comment traiter la question de l’insécurité et des conflits sur le terrain et dans les rédactions ? Quelles limites objectives rencontrent les journalistes dans le traitement de ces matières….« . Une façon pour lui de partager l’expérience malienne avec ses confrères d’autres pays. Une expérience à laquelle ne pourront plus avoir droit les nombreux participants à cette rencontre à cause de l’amateurisme de Sécuricom. Qui n’est pas exempte de reproches en raison de ses agissements au niveau de l’aéroport international de Bamako-Senou. Pour de petits détails, cette société vient de priver nos deux confrères, de paisibles citoyens, de précieux voyage en République démocratique du Congo. Alors que de citoyens de moralité douteuse rentrent et sortent du Mali comme bon leur semble. Comme dirait l’autre, il n’y a que les moins disants sur qui s’applique une telle pratique taillée sur mesure. Que Dieu inspire davantage Sécuricom.