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Santé : Les barrières financières ne doivent pas freiner la couverture universelle
Publié le vendredi 12 decembre 2014  |  L’Essor




Notre pays est sur la bonne voie avec l’Assurance maladie obligatoire, le Régime d’assistance médicale, les mutuelles de santé. Notre pays célèbre pour la première fois aujourd’hui la Journée internationale pour la promotion de la couverture sanitaire universelle. Cette journée fait suite à l’adoption en décembre 2012 par l’Organisation des Nations Unies d’une résolution proposée par l’OMS et recommandant à ses Etats membres de promouvoir et rendre effective la couverture sanitaire universelle au niveau national.

A cet effet, la date du 12 décembre de chaque année a été choisie par les organisations qui font la promotion de cette nouvelle stratégie pour célébrer cette avancée significative. En prélude aux activités commémoratives, le ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord en partenariat avec Save the children, Médecins du monde France et World Vision a initié une journée d’information et de sensibilisation sur les stratégies de la couverture maladie dans notre pays.

La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général du ministère de la Solidarité, Samba Alhamdou Baby. C’était en présence de représentants de l’ensemble des organisations de la société civile partenaires de la journée notamment Chance Briggs, directeur pays de World Vision dans notre pays. Cet atelier d’échange et d’information a entrepris de souligner les progrès réalisés dans le domaine de la couverture sanitaire équitable et soutenable pour tous et aussi les défis et les perspectives.

Il faut noter que le gouvernement a déjà posé les jalons de la couverture sanitaire universelle à travers la politique de protection sociale. Cette volonté politique a été concrétisée par la mise en œuvre de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), du Régime d’assistance médicale (Ramed), des mutuelles de santé et des politiques d’exemption.

Aussi l’adoption d’un cadre législatif comme la politique nationale de financement de la santé pour la période de 2014-2023 associé aux différentes expertises développées sur le panier de soins de base et au financement alternatif, semble probant dans le processus de construction de la couverture sanitaire universelle.

Le directeur pays de World Vision a avoué rêver d’un Mali où tous les enfants de tous les ménages bénéficient d’une protection sociale. Un monde où tous les enfants et toutes les femmes sans discrimination ont accès à des soins de qualité sans devoir faire face à des barrières financières infranchissables dans le parcours de soins. Ce rêve n’est pas pour l’instant une réalité dans notre pays où un enfant sur 10 meurt avant l’âge de cinq ans des causes qui pourraient facilement être évitées, a admis Chance Briggs. Il faut aussi noter qu’environ 78% de la population malienne ne bénéficie d’aucune initiative de protection sociale. A cela s’ajoute la problématique d’une offre de soins et d’un système de santé peu performants et d’un financement insuffisant, loin des 15% de part du budget d’Etat consacrés à la santé stipulés par les engagements d’Abuja.

Le directeur pays de World Vision n’a pas manqué de rappeler que les inégalités sont à la fois sociales et géographiques. Selon Chance Briggs, c’est la réponse fragmentée du « système » de financement qui pénalise le développement de la couverture sanitaire universelle dans notre pays.

L’occasion était donc bonne pour lui de demander au gouvernement de s’assurer que tous les Maliens et Maliennes, quel que soit leur statut économique, aient accès à la couverture maladie universelle. Les barrières financières doivent donc être levées en instaurant des mécanismes de financement alternatifs et en limitant le paiement direct des ménages au point d’utilisation des services (la contribution maximum des ménages étant de 20% selon l’OMS).

L’Etat doit veiller à la réalisation du processus d’opérationnalisation de la couverture maladie universelle grâce au développement des mutuelles de santé et du RAMED. Chance Briggs a aussi plaidé pour l’adoption de la politique de financement de la santé pour la couverture sanitaire universelle pour la période de 2014-2023 d’ici la fin cette année.

Le secrétaire général du ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Samba Alhamdou Baby, a, lui, rappelé que notre pays a adopté en 2002 la déclaration de politique nationale de la protection sociale. Ce document sert de référence à la réalisation des plans, programmes et stratégies destinés à garantir une couverture sociale des risques des différentes catégories de la population. Aussi, expliquera-t-il, des réformes importantes en matière de couverture du risque maladie ont été engagée dans le cadre de cette politique. Il s’agit entre autres de la mise en place de l’AMO et du RAMED ainsi que du développement du système de mutualité et des programmes de gratuité.

Le Mali ne peut, de son point de vue, rester en marge de la couverture sanitaire universelle, cette « transition importante » qui, de plus en plus, gagne le monde entier. Cette transition, dira-t-il, interpelle en termes de changements constants nos pratiques professionnelles pour modifier la façon dont nous finançons nos soins de santé.

C’est aussi en réponse à cette nouvelle exigence que notre pays a élaboré à travers le département de la Solidarité et celui de la Santé, avec l’appui de l’OMS, une politique nationale de financement de la santé pour la couverture universelle. Cette initiative a été complétée par plusieurs études notamment sur le développement de panier de soins de base et sur les financements innovants.

La couverture sanitaire universelle, juge Samba Alhamdou Baby, est le concept le plus efficace que la santé publique ait eu à offrir. C’est le meilleur moyen, en effet, de consolider les acquis socio-sanitaires des décennies écoulées. Elle donne corps au principe d’équité et se définit comme un outil important d’égalisation sociale et d’expression ultime de l’équité.
M. A. TRAORE
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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